Une attaque au couteau a été perpétrée ce mardi 26 juillet dans un centre pour déficients mentaux à Samigahara, département de Kanagawa. Le bilan total s’élève à 19 morts et 26 blessés.
Satoshi Uematsu, homme âgé de 26 ans et sans emploi, a été arrêté par la police pour soupçons de tentative de meurtre et d’intrusion, après s’être rendu de lui-même au commissariat de Tsukui aux alentours de 3h du matin. Il était alors en possession de 3 couteaux ensanglantés.
Selon les policiers, ils auraient reçu un appel d’urgence du centre pour déficients mentaux Tsukui Yamayuri-en vers 2h45 ce matin, car un homme armé d’un couteau s’était infiltré dans le bâtiment en brisant au marteau une vitre du rez-de-chaussée. Ils se sont alors rués sur les lieux, et y ont découvert de nombreuses victimes poignardées : on déplore au moins 19 morts âgés de 19 à 70 ans, et 25 blessés dont 20 graves.
En février dernier, Uematsu avait écrit une lettre au Président de la Chambre basse de la Diète, dans laquelle il décrivait son intention de tuer des gens à Tsukui Yamayuri-en. D’après la police, Uematsu serait en effet un ancien membre du personnel de l’établissement, il y aurait travaillé de décembre 2012 à février dernier. Uematsu aurait déclaré à la police qu’il valait « mieux que les handicapés disparaissent ».
Dans la lettre, il expliquait qu’il avait pitié des handicapés cloués à leur chaise roulante pour leur vie entière n’ayant que peu ou pas de contact avec leur famille, et demandait à ce qu’on autorise leur euthanasie. Il avait déjà prévu de passer à l’acte la nuit, au moment où le nombre d’employé était le moins important.
Uematsu avait par la suite été interné en hôpital psychiatrique jusqu’en mars, après avoir proféré des menaces de meurtre à l’encontre de personnes handicapées tandis que des traces de marijuana avaient été retrouvées dans son sang. Il serait ensuite sorti de l’hôpital en déclarant qu’il allait continuer à vivre avec sa famille.
Selon les responsables de l’hôpital où sont pris en charge les blessés, « l’auteur [de l’attaque] a délibérément ciblé les nuques [des victimes]« . Ce mode opératoire connote une violence certaine de la part de l’auteur, mais aussi un possible désir de ne pas faire souffrir longtemps. Dans tous les cas, c’est l’un des pires massacres de l’histoire du Japon depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.