Le premier groupe automobile japonais, Toyota, a confirmé mercredi qu’il réfléchissait à une augmentation du prix de quelques véhicules au Japon, pour compenser en partie la hausse des coûts des matières premières, mais il hésite, de peur de dissuader des acheteurs potentiels.
Il y a quelques jours, le quotidien des affaires Nikkei avait affirmé que Toyota allait relever les tarifs de vente de voitures hybrides (carburant + électricité), comme la Prius, et de véhicules logistiques.
Mercredi, le même journal a assuré que le numéro un nippon du secteur avait commencé à faire part de ses projets de nouveaux barèmes à des concessionnaires.
Selon un porte-parole de Toyota, les dirigeants du groupe n’ont pas encore pris de décision de révision tarifaire sur des modèles existants, mais ils réfléchissent effectivement à cette solution, face aux charges alourdies par la hausse des cours de l’acier et autre matériaux de base.
Les marges de Toyota, comme celles des autres constructeurs, sont grignotées par cette envolée des tarifs d’approvisionnement, ainsi que par le coût croissant de l’énergie.
Le troisième constructeur japonais, Nissan, a déjà fait savoir qu’il attendait que le numéro un fasse le premier pas pour suivre. Il n’est pas forcément le seul à ronger son frein.
Si Toyota franchissait le Rubicon, ce serait la première fois depuis 1974 que le géant relève le prix d’une partie de ses véhicules déjà présents au catalogue, sans attendre la sortie de versions nouvelles pour changer l’étiquette, selon le Nikkei.
Toutefois, précise le journal, le groupe devrait limiter les éventuelles révisions à un petit nombre de modèles de sa vaste gamme, afin de ne pas porter un nouveau coup dur aux ventes de voitures sur l’archipel, alors que le marché local est déjà fragilisé.
Effrayés par les frais afférents à la possession d’une automobile, les Nippons sont en effet de plus en plus réticents à s’équiper.
TOYOTA
NISSAN MOTOR
AFP