{{Le Japon a salué lundi la décision d’un organisme international de réduire de 40% le quota de pêche des thons dans l’Atlantique et la Méditerranée, en évitant un moratoire.}}
La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), au sein de laquelle 48 pays se partagent les quotas de pêche, a annoncé une réduction des prises autorisées, de 22.000 tonnes cette année à 13.500 tonnes en 2010, dans l’Océan atlantique et en Mer Méditerranée.
« {Le Japon salue l’issue} » de la réunion de la CICTA au Brésil, a déclaré un responsable de l’Agence des pêches. « {Le Japon soutient une politique d’exploitation durable des ressources basée sur des données scientifiques, afin que nous puissions continuer de pêcher ce poisson à l’avenir} », a-t-il ajouté.
Le Japon est le principal consommateur de thon rouge, dit « de l’Atlantique ». Il importe notamment 80% du thon pêché en Méditerranée.
Le quota de la CICTA a été dénoncé par les défenseurs de l’environnement. Ils portent leurs espoirs sur une demande de Monaco, qui a proposé l’inscription du thon rouge sur l’Annexe I de la Convention de l’ONU sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Soutenu par l’Union européenne, Monaco argue de la disparition des deux tiers des stocks en Méditerranée entre 1957 et 2007, et de 82% dans Atlantique ouest entre 1970 et 2007. Le thon rouge est capturé pour l’essentiel en Méditerranée et dans le Golfe du Mexique.
L’inscription sur l’annexe de la CITES entraînerait une interdiction de commercialisation du thon rouge, au moins temporaire.
Quelque 175 pays dont le Japon sont membres de cette instance, qui pourrait aborder le sujet lors d’une assemblée en mars.
Le responsable de l’Agence des pêches a prévenu que le Japon voulait « {contrôler la population de poisson uniquement sous l’égide de la CICTA et sous aucune autre} ».
La CICTA a toutefois précisé qu’elle suspendrait toute prise de thon rouge en 2011 si son comité scientifique montrait que les ressources continuaient de se détériorer.
[Source : AFP->