La première compagnie aérienne japonaise, Japan Airlines (JAL), a confirmé mardi avoir conclu un accord avec la Banque de développement du Japon pour recevoir une avance financière afin de continuer à faire voler ses avions.

« {Dans l’objectif d’éliminer toute cause qui pourrait nous empêcher de poursuivre nos activités, nous avons signé aujourd’hui avec la Banque de développement du Japon un contrat pour l’obtention des fonds nécessaires à la continuité de nos activités de transport aérien} », expliqué Japan Airlines dans un bref communiqué.

JAL n’a pas précisé dans ce document le montant que lui procurera la Banque de développement du Japon, institution à capitaux publics.

Selon diverses sources, il pourrait être de l’ordre de 100 milliards de yens (750 millions d’euros).

JAL, qui croule sous les dettes et cumule les pertes, a un besoin pressant de fonds. Elle a déjà demandé il y a à peine deux semaines à être temporairement exemptée de rembourser les crédits antérieurs en attendant de bénéficier d’aides financières publiques et privées

Le PDG du groupe avait précisé il y a quelques jours que la compagnie estimait à 125 milliards de yens (925 millions d’euros) le montant nécessaire pour tenir jusqu’au mois de mars.

Le crédit-relais accordé par la Banque de développement suit une demande du gouvernement qui veut éviter que les avions de JAL restent cloués au sol, ce qui serait, selon lui, extrêmement dommageable pour l’activité économique nationale et l’image du pays.

Cette avance doit permettre de faire patienter la compagnie en attendant que soient prises plusieurs dispositions dans le cadre d’un vaste plan de restructuration destiné à rétablir durablement sa santé.

Le gouvernement japonais a récemment créé en son sein un comité spécial chargé de suivre le processus de remise sur pied de JAL et confié la gestion pratique de ce lourd dossier à une entité semi-publique de revitalisation des sociétés, ETIC, créée mi-octobre.

Selon les hypothèses ayant filtré, JAL pourrait in fine bénéficier d’une aide globale sous différentes formes allant de 550 à 900 milliards de yens (de 4,1 à 6,7 milliards d’euros), le tout étant conditionné à la suppression de lignes déficitaires, à une baisse des pensions de retraite et à une réduction des effectifs.

JAL doit aussi conclure d’ici à la fin de l’année un partenariat, assorti d’un apport financier, avec une ou plusieurs compagnies étrangères qui se disputent sa position stratégique en Asie.
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Source : Romandie News->http://www.romandie.com/infos/news2/200911241029160AWP.asp]

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