{{Yuko Hatoyama, le Premier ministre japonais veut doper la natalité dans son pays. Celle-ci plafonne à 1,37%. Allocations familiales, places de crèche, traitements contre la stérilité remboursés… Le Japon met sur pied une vraie politique familiale.}}
Pour Yuko Hatoyama, le Premier ministre japonais nommé en septembre dernier le redressement de la natalité est une priorité pour son gouvernement. Le Japon est en effet l’un des pays les plus vieux au monde. Le taux de natalité qui était de 1,26% en 2005 plafonne à 1,37% en 2008. A ce rythme, le Japon risque de perdre 25% de sa population d’ici 2050, il doit donc impérativement atteindre le taux de 2,07% pour maintenir sa population au niveau actuel.
Depuis le début des années 70 des changements socioéconomiques ont bouleversé le Japon, les Japonais se marient plus tard si ce n’est pas du tout et les femmes qui ont fait leur entrée sur le marché du travail hésitent à fonder une famille. Crise économique aidant, le chômage grimpe et les hommes, soutiens financier traditionnels du foyer, évitent d’avoir une famille à nourrir. L’éducation des enfants incombe aux femmes et cette responsabilité qu’elles jugent de plus en plus lourde influe sur les naissances.
Afin de tenir sa promesse de campagne d’un retour à un taux de natalité proche de la normale, Hatoyama propose la création d’une allocation familiale. Si le projet de loi est approuvé, les familles recevront 13 00 yens (101 euros) par mois et par enfant de moins de 15 ans à partir d’avril 2010 et 26 000 yens (202 euros) par mois les années suivantes.
Le premier ministre compte aussi s’attaquer au nombre de places de crèche, particulièrement peu nombreuses au Japon, 30 000 enfants sont aujourd’hui sur les listes d’attente. Quant aux frais de traitement contre la stérilité ils seront couverts par les assurances sociales, rapporte le quotidien Christian Science monitor de Boston.
[Source : Les quotidiennes->