Le Premier ministre japonais Naoto Kan a remanié lundi son gouvernement en créant deux nouveaux ministères chargés de la reconstruction dans le nord-est du pays et de la crise à la centrale nucléaire de Fukushima.
Ryu Matsumoto, 60 ans, qui était jusqu’ici ministre de l’Environnement, a été nommé ministre chargé de la reconstruction dans le Tohoku. M. Kan a également promu son conseiller spécial Goshi Hosono, 39 ans, au poste de ministre en charge de la crise nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée.
Le ministre de la Justice Satsuki Eda a été chargé de suivre les questions de l’environnement.
La ministre déléguée à la Réforme administrative, Mme Renho (un seul nom), seule femme du gouvernement nippon, perd son portefeuille et devient conseillère spéciale du Premier ministre. La loi limite en effet à 17 le nombre de ministres.
C’est le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, qui hérite de ses fonctions.
M. Kan, 64 ans, dont la cote de popularité est au plus bas, est soumis à d’intenses pressions de l’opposition et d’une partie de son camp pour démissionner. Lors d’une conférence de presse lundi soir, il a annoncé qu’il pourrait quitter le pouvoir après l’adoption d’une rallonge budgétaire destinée à la reconstruction, d’une loi autorisant l’émission de bons du Trésor et enfin d’un projet de loi sur les énergies renouvelables.
Son départ pourrait intervenir avant la fin de la session parlementaire qui a été prolongée exceptionnellement jusqu’à la fin août.
© 2011 – Le Parisien.fr avec l’AFP – Article original