Le nouveau PDG de Tokyo Electric Power (Tepco) prévoit de recourir au gaz naturel liquéfié (GNL), afin de compenser la perte de capacité nucléaire consécutive à l’accident de Fukushima.
Avec l’accident, nous allons réduire notre part d’électricité d’origine nucléaire, a expliqué Toshio Nishizawa, dans une interview mercredi au quotidien Nikkei.
Tepco n’exploite à l’heure actuelle que 4 des 17 réacteurs dont il est propriétaire: les 6 tranches de Fukushima Daiichi et les 4 tranches de Fukushima Daiini sont arrêtées depuis le tsunami du 11 mars, et 3 des 7 tranches de Kashiwazaki-Kariwa (côte de la Mer du Japon) restent suspendues depuis un séisme intervenu en 2007.
La génération de courant de nos centrales thermiques au GNL va augmenter, a souligné M. Nishizawa, qui vient d’accéder au poste de PDG en remplacement de Masataka Shimizu, très critiqué pour sa gestion de l’accident de Fukushima Daiichi.
Il a annoncé que l’utilisation de GNL serait au coeur d’un plan détaillant la production d’électricité de Tepco pour les dix années à venir, dont la mise au point devrait être achevée d’ici cet automne.
Parmi les projets en cours, le groupe compte conclure un nouveau contrat en Australie qui lui assurerait 20% de son approvisionnement annuel en gaz.
Privée d’une bonne part de son électricité d’origine nucléaire depuis le 11 mars, Tepco, qui est chargée d’alimenter notamment la mégapole de Tokyo, a été contrainte d’élever les capacités de ses centrales thermiques fonctionnant au gaz, au pétrole ou au charbon.
Sa production reste toutefois nettement inférieure aux années précédentes et les autorités ont imposé aux principaux clients du groupe, notamment dans l’industrie, de réduire de 15% leur consommation de courant pendant l’été, une période de pic de consommation en raison de l’usage massif des climatiseurs.
M. Nishizawa a par ailleurs confirmé que Tepco allait cesser ses activités de développement de l’énergie nucléaire à l’étranger, qui constituait l’un des actes stratégiques de son activité jusqu’à l’accident du 11 mars.
Nous n’y pensons plus, à l’exception d’un projet au Vietnam qui a déjà fait l’objet d’un accord intergouvernemental, a-t-il précisé.
(©AFP / 29 juin 2011 05h28) – Article original sur romandie.com