{{Sur le marché du livre numérique, Amazon est en passe de devenir l’ennemi public mondial numéro 1, alors que l’on apprend qu’au pays du Soleil levant, 21 maisons d’édition allaient former un consortium pour lutter contre le cyberlibraire et conjurer les menaces qu’il représente pour leurs profits.}}
{{{Consortium d’éditeurs contre Amazon}}}
Nommé pour le moment Nihon Denshi-Shoseki Shuppansha Kyokai (Association des éditeurs de livres électroniques Japon), ils se sont regroupés alors que l’on parle avec insistance d’une version japonaise du Kindle pour un avenir proche. Ça sent le tofu périmé, là… Ce qui les inquiète, c’est que les auteurs pourraient céder leur droit directement à Amazon, en exclusivité pour publier des versions numériques de leurs ouvrages, avec au bout, des promesses de droits d’auteur reversés plus importants.
Pour les éditeurs, tout livre est issu d’une création conjointe entre l’éditeur et l’auteur et ce groupe fait appel à l’association des auteurs japonais pour leur demander de prendre part à leur combat.
{{{Des droits conservés par l’auteur}}}
Pour mémoire, le droit d’auteur au Japon n’est pas géré comme chez nous : l’auteur ne remet pas ses droits à l’éditeur pour une durée indéterminée et surtout, il ne cède pas contractuellement ses droits numériques à la maison qui édite son ouvrage papier. De là, tout est envisageable.
« {Si Amazon entame des négociations directes avec les auteurs et obtient de publier les versions numériques de leurs livres, les maisons d’édition qui ont publié les versions imprimées sont impuissantes. En parlant avec le Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, nous voulons qu’il soit légalement possible pour les auteurs et les éditeurs de disposer des droits pour une seconde utilisation des livres, y compris leur numérisation} », explique-t-on.
{{{Un marché florissant et juteux, à protéger}}}
Les 21 maisons, en excluant les manga, comptent pour 90 % du secteur ebook sur l’archipel. Pour contrer Amazon, un nouveau contrat type devrait être passé avec les auteurs pour qu’ils cèdent en partie leurs droits numériques. Le secteur numérique représente actuellement 46,4 milliards de yens (353,2 millions €) et pourrait s’envoler à 300 milliards de yens pour 2013, avec l’explosion des lecteurs ebook.
On parle alors d’un marché de 2,28 milliards €… Ça vaut le coup de faire un effort, non ?
[Source : actualitte->http://www.actualitte.com/actualite/16403-Amazon-voleur-droits-numeriques-Japon.htm]