Le fabricant nippo-suédois de téléphones mobiles Sony Ericsson a annoncé vendredi une perte nette de 50 millions d’euros au 2e trimestre attribuée aux effets du séisme japonais et qualifiée de « terrible catastrophe ».
Entre avril et juin 2010, le numéro 5 mondial du secteur avait dégagé un bénéfice net de 12 millions d’euros.
« Les profits de Sony Ericsson au 2e trimestre ont été affectés par le séisme du 11 mars au Japon », déclare son PDG Bert Nordberg, cité par le communiqué financier du groupe.
Le nombre d’appareils vendus dans la même période par rapport à 2010 a également chuté, de 31% à 7,6 millions, ainsi que le chiffre d’affaires, de 32% à 1,19 milliard d’euros. Les smartphones comptent pour 70% dans le chiffre d’affaires.
« Nous estimons que l’impact des problèmes sur la chaîne d’approvisionnement liés au séisme a été de 1,5 million d’unités, avec des effets surtout au début du 2e trimestre », selon M. Nordberg.
« C’est une terrible catastrophe », a-t-il déclaré à Dow Jones Newswires, ajoutant que le 2e trimestre « a été perdu ». Cependant, dit-il, les problèmes d’approvisionnement « s’estompent » et la situation s’est bien améliorée en juin.
Les ventes du smartphone de la gamme phare Xperia, équipée du logiciel d’exploitation Android de Google, continuent de progresser, enregistrant une hausse de 150% par rapport à 2010, précise le communiqué.
M. Nordberg note que si la demande de smartphones a progressé, le marché des téléphones ordinaires s’est « effondré ».
Sony Ericsson, qui fête ses dix ans en 2011, estime que sa part du marché des smartphones Android est de 11% au 2e trimestre en unités et en valeur.
Le fabricant maintient ses prévisions d' »une croissance modeste de l’industrie en nombre total d’unités dans le marché mondial des appareils en 2011″.