L’ancien sélectionneur du Japon fait les présentations avec le premier adversaire de l’équipe de France…
Jean-Pierre Elissalde est intarissable sur le Japon. Le père de Jean-Baptise Elissalde et ancien international lui aussi a eu «la chance» de diriger la sélection nippone en 2006. De cette aventure, il garde le souvenir d’un pays où le rugby se joue dans les règles de l’art, ce qui va de paire avec une certaine naïveté.L’équipe de France pourrait bien en profiter samedi à North Harbour (8h heure de Paris) pour son entré dans la Coupe du monde.
La place du rugby au Japon
«Le rugby est très présent dans la culture japonaise surtout à l’école et à l’université. Les Japonais sont très attachés à leur université un peu comme les Américains. Pour la finale universitaire, vous avez 40.000 spectateurs au stade olympique de Tokyo. Vous avez quand-même 200.000 licenciés (NDLR : ce qui fait de la fédération japonais la sixième plus important au monde). Le rugby correspond bien à leur mentalité.»
Leur vison du rugby
«Les Japonais pratiquent ce sport dans les règles de l’art. Il n’y a pas de transferts sauvages, de violence sur le terrain ou de public qui vocifère. On est dans le sport avec un grand S. C’est beau mais est-encore d’époque? Leur championnat est très spectaculaire mais ne prépare pas au haut-niveau. Ils jouent au rugby pour jouer alors nous jouons nous au rugby pour gagner. Les chandelles et les drops n’existent pas. Ils font des ballons portés parce que je suis passé par là (sourire). Les Japonais sont des charmants opposants. Trop bon, trop con comme dit l’expression bien française. A l’époque, j’ai essayé de leur apprendre à être plus vicieux ou malins. Il faut savoir pousser de travers en mêlée, faire des écrans. Il faut jouer avec la règle. Mais ils en sont incapables. Ils ne savent pas passer à l’orange.
L’apport des étrangers
«Cette naïveté explique pourquoi ils naturalisent massivement des joueurs étrangers en sélection, alors que moi je m’appuyais d’apport sur les Japonais. John Kirwan, le nouveau sélectionneur, est plus pragmatique et a retenu dix naturalisés, surtout des Néo-Zélandais pour gérer le jeu aux postes clés comme ouvreur ou troisième-ligne centre. Ce qui explique leur progrès sur ces derniers mois.
Quel match face à la France?
«Le Japon a une mêlée correcte et une bonne touche. Ils sont naturellement doués en attaque mais un peu naïfs en défense. Ils vont être obnubilés par l’idée de se battre et vont trop se livrer. Autre défaut: ils donnent aussi beaucoup trop de points. Je pense que c’est un genre de rugby qui peut convenir à l’équipe de France. On va assister à un match spectaculaire quoi qu’il arrive.»
Alexandre Pedro à Auckland
Je vais essayer de regarder le match France/Japon, ça promet un joli match.
Ce que j’aime dans les équipes Japonaises (ca marche aussi pour le foot) c’est qu’ils sont très fair-play, leur but c’est de faire un beau match, mais de simuler et tricher, contrairement à pas mal d’équipes…