Les plus importantes entreprises japonaises prévoient d’augmenter à nouveau leurs investissements en capital au cours de l’exercice budgétaire actuel, après les avoir réduits durant deux ans à cause de la crise, a indiqué mardi la Banque de Développement du Japon (DBJ).
D’après les résultats d’une vaste étude conduite par cet établissement à capitaux étatiques, les firmes nippones envisagent cette année des investissements supérieurs de 6,8% à ceux de la précédente.
Les grandes sociétés manufacturières programment une hausse de l’ordre de 8,9%, tandis que les firmes non-manufacturières l’estiment à 5,5%.
La progression concerne particulièrement les secteurs de l’automobile et des équipements électriques et électroniques, a précisé l’organisme.
« Les entreprises manufacturières prévoient notamment d’investir pour amplifier le développement de produits à vertus environnementales (véhicules électriques, batteries rechargeables, cellules photovoltaïques, diodes électroluminescentes – LED -, etc.) », a précisé la Banque de Développement (DBJ).
Quant aux sociétés de services, elles souhaitent fiabiliser leurs prestations en consolidant leurs infrastructures (réseaux de données, de transport, etc.).
Les sociétés nippones entendent en outre consacrer des fonds à l’extension de leurs activités dans les pays émergents où une nouvelle clientèle grossit, a souligné la DBJ.
Les plus importants groupes nippons, qui viennent pour la plupart de présenter leurs comptes pour le trimestre d’avril à juin, ont notablement amélioré leurs performances financières ces derniers mois. Leurs chiffres d’affaires se sont en partie redressés, après avoir fortement chuté un an auparavant, et les réductions de frais fixes ont permis une progression de leurs marges.
Toutefois, comparée aux réductions de dépenses entraînées par la récession internationale en 2008-2009, la relance des investissements apparaît encore modérée, a commenté l’établissement à capitaux publics.
Les incertitudes sur la solidité de la reprise internationale, ainsi que les freins que sont au Japon la déflation et la posture précautionneuse des ménages, invitent les grandes entreprises à rester prudentes, selon la banque.
Les investissements en capital des entreprises sont une composante importante du produit intérieur brut (PIB) du Japon et constituent en théorie un facteur d’entraînement pour le marché de l’emploi et la progression des salaires.
[Source AFP->