La filiale japonaise de la maison de couture réclame 33 millions de yens à elle qui l’accusait il y a quelques mois de pousser à la démission ses employées «âgées, moches, grosses»…
Prada contre-attaque. La filiale japonaise de la maison de couture milanaise a à son tour entamé une action en justice contre une ex-employée qui l’accuse de licenciement abusif en raison de sa prétendue «laideur», rapporte ce mercredi le Japan Times.
Lors de la première audience mardi devant un tribunal de Tokyo, Prada Japon a réclamé 33 millions de yens (308.000 euros) à Rina Bovrisse pour atteinte à l’image de la société. Lors d’une conférence de presse en avril dernier, cette Japonaise de 36 ans, mariée à un Français, avait expliqué qu’elle voulait porter l’affaire devant les tribunaux, avec deux autres ex-employées de Prada, au nom de toutes les femmes traitées selon elles injustement par leur employeur au Japon.
{{La firme pousse à la démission ses employées «âgées, moches, grosses»}}
Rina Bovrisse accuse en effet la direction de Prada Japon d’avoir poussé à la démission un certain nombre d’employées, en leur reprochant d’être «âgées, moches, grosses, d’avoir une mauvaise dentition et de ne pas être mignonnes».
Elle affirme qu’un responsable lui a également fait savoir, par l’intermédiaire du directeur des ressources humaines, qu’elle devait changer de coiffure, perdre du poids et s’entretenir physiquement pour être en harmonie avec le style Prada, ajoutant qu’il avait «honte de sa laideur». La direction de Prada à Milan a catégoriquement rejeté ces accusations. Rina Bovrisse réclame l’annulation de son licenciement et des dommages et intérêts, après l’échec en mars d’un arrangement à l’amiable entre les deux parties.
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Source: AFP via 20minutes.fr->http://www.20minutes.fr/article/589551/monde-prada-poursuit-une-ex-employee-qui-l-accuse-de-discrimination]