La compagnie d’électricité Tôkyô Electric Power (TEPCO) a demandé à l’État nippon une première aide financière d’urgence de 700 milliards de yens, soit environ 6,7 milliards d’euros. Cette somme aurait pour but d’indemniser les victimes du tsunami et de la catastrophe nucléaire.
Le projet de restructuration que la compagnie devrait exposer en novembre nécessitera la validation du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie. Il consistera en partie à une estimation des besoins de Tepco au sujet de l’indemnisation des victimes.
D’après le quotidien économique Nikkei, ces besoins s’approcheraient des 700 milliards de yens. Cette somme sera financée par le Fonds de versement des indemnités pour les dégâts nucléaires. L’opérateur de Fukushima-Daiichi est une entreprise privée, il devrait être placé sous gestion publique puisque le Fonds est rattaché à l’État.
Cette aide publique servira à sauver la compagnie de la faillite, afin d’éviter un bilan comptable financier négatif entre avril et septembre.
Cependant, ce montant ne serait qu’une faible partie des dédommagements pour les dizaines de milliers de sinistrés. D’ici à mars 2013, ces indemnités pourraient s’élever à plus de 4 500 milliards de yens (environ 43 milliards d’euros), soit plus de six fois le montant de la première aide demandée.
Des experts ont calculé des réductions de frais éventuels en dix ans et les ont évaluées à 2 555 milliards de yens (environ 24 milliards d’euros). Néanmoins, ces diminutions de frais ne sont envisageables que si Tepco accepte certaines concessions, comme la révision de ses méthodes d’approvisionnement, la suppression de 7400 postes (14% des effectifs), la diminution des salaires des employés, etc.
Ces informations n’ont toujours pas été confirmées par l’opérateur à la presse nippone.