Le gouvernement japonais a adopté ce jeudi la réforme de la fiscalité en vue du prochain exercice afin d’alléger les impôts des entreprises et relever ceux des plus riches pour dynamiser l’emploi et financer les programmes sociaux. L’adoption de ces modifications de la fiscalité permet au gouvernement de se concentrer sur l’élaboration du budget 2011 – l’exercice commence le 1er avril au Japon – même si les économistes doutent que ces changements permettent de mettre fin à la déflation, comme le souhaite l’exécutif.
Les recettes fiscales pour l’exercice 2011-12 devraient être légèrement supérieures à 40.000 milliards de yens (360 milliards d’euros), soit 4.000 milliards de moins que le montant de dette souveraine que l’Etat envisage d’émettre, témoin de sa difficulté à consolider ses finances publiques.
Les dépenses sont elles budgétisées à 71.000 milliards de yens.
Parmi les mesures phares de cette réforme de la fiscalité figure une baisse de cinq points de l’impôt sur les sociétés, dont le taux actuel est d’environ 40%. Le coût de cette mesure est de 1.500 milliards de yens.
L’impôt des PME est lui ramené à 19% (-3 points) et des allègements fiscaux allant jusqu’à 10% (20% pour les PME) seront accordés aux entreprises qui augmentent l’emploi au-delà d’un montant défini.
Des travaux sont enfin prévus sur la TVA, qui pourrait augmenter l’année prochaine, alors que les déductions fiscales ont été plafonnées afin d’imposer davantage les plus aisés.
(Stanley White, Grégory Blachier pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
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