Le parc de réacteur japonais ne compte plus que cinq unités en fonctionnement.
En effet, Shikoku Electric Power a fermé son dernier réacteur pour maintenance, deux autres avaient été fermés un peu auparavant. Il reste donc uniquement cinq réacteurs en fonctionnement sur les cinquante-quatre répartis sur le territoire japonais. De plus, la fermeture pour maintenance de ces derniers est prévue pour les mois prochains.
Le ministre de l’Industrie, Yukio Edano, annonce, inquiet, que le Japon pourrait passer l’été sans électricité nucléaire, «nous devons donc prendre nos dispositions» a-t-il ajouté. Cela pose également un problème aux compagnies d’électricité qui doivent trouver de nouvelles sources d’approvisionnement en relançant par exemple l’exploitation de centrales thermiques et en invitant les utilisateurs à baisser leur consommation. Le redémarrage des autres réacteurs stoppés à cause de la catastrophe de mars 2011 ou pour maintenance, ne peut se faire sans de nouveaux tests de sécurité et reste à l’approbation des autorités locales. Tout cela prend du temps et de ce fait, aucun calendrier de remise en route n’a pu être annoncé.
Une loi devrait être votée dans les semaines qui arrivent afin d’allonger la durée d’exploitation des centrales a annoncé le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura. Un peu plus tôt dans le mois, le ministre de l’Environnement, Goshi Hosono, a déclaré vouloir fixer une limite légale de quarante ans pour l’exploitation des centrales. Cette limite reste en vigueur mais une prolongation pourra être accordée par le gouvernement après un contrôle stricte. De cette manière les extensions se feraient au cas par cas comme sur le modèle américain, cela est approprié au regard de la tendance mondiale a-t-il dit. Néanmoins, ces prolongements devraient être «très rare» selon le ministre.