Le président de la République russe Wladimir Poutine (alors candidat à l’élection présidentielle) s’était déclaré favorable à une résolution du contentieux territorial opposant la Russie et le Japon au sujet des îles méridionales de l’archipel des Kouriles (Habomai et Shikotan), qui pourraient être rétrocédées au Japon en se basant sur les dispositions de la déclaration commune du 19 octobre 1956 (voir notre article du 9 mars 2012). Lors de sa rencontre avec la presse internationale, le président russe a déclaré se tenir prêt à poursuivre les négociations avec le Japon. Selon Valeri Kistanov, responsable du Centre des études japonaises de l’Académie des Sciences (Institut des études orientales), les concessions majeures ne sont pas à l’ordre du jour, car la démarche russe se limite à la déclaration de 1956, qui exclut tout retour des îles Iturup et Kunashir au Japon.
C’est le volet économique qui motive le geste russe. Wladimir Poutine a déjà formulé une proposition de livraison de gaz au Japon, après la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011. Ces livraisons pourraient contribuer au développement de la partie extrême-orientale de la Russie et de la Sibérie. Vladivostok accueillera en septembre prochain, un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et le renforcement des liens économiques entre la Russie et le Japon serait au programme des entretiens.
Le président russe et le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda devraient se rencontrer en mai à Chicago, en marge du sommet du G8, pour accélérer les négociations. Le gouvernement japonais fera une offre de coopération pour le développement et la sécurité de la façade extrême-orientale de la Russie et de la Sibérie.