Cette article fait suite à notre publication du 5 mars concernant la relocalisation des unités de Marines, installées sur l’île japonaise d’Okinawa.
Dans le cadre de la révision des accords bilatéraux nippo-américains sur le redéploiement des forces américaines stationnées à Okinawa (2006), les États-Unis ont fait part aux autorités japonaises de leur intention de relocaliser une partie de leurs unités à Guam et à Darwin (Australie). L’objectif est de disposer de bases navales dans le Pacifique pour contrer la montée en puissance de la flotte de guerre chinoise au sud et à l’est de la Mer de Chine. La stratégie chinoise dans la région étant de prévenir la présence de porte-avions américains, par la construction de porte-avions et l’amélioration de son équipement en missiles balistiques anti-navires : la dispersion des unités américaines a pour objectif de multiplier les cibles potentielles et de créer une nouvelle donne stratégique.
Alors que le projet initial de relocalisation ne concernait que l’île de Guam, le gouvernement américain a décider d’y stationner moins de personnel (4 700 hommes au lieu de 10 000), et d’assurer une présence – par une rotation des effectifs – sur la base australienne de Darwin (2 500 hommes). Le 31st Marine Expeditionary Unit (2 200 hommes) resterait à Okinawa. La formation de marines stationnée dans la préfecture d’Okinawa aurait pour zone d’intervention l’Asie du nord-est (péninsule coréenne et façade orientale de la Chine comprise), celle de Guam la zone du Pacifique ouest, et enfin, celle de Darwin, le sud de la Mer de Chine et l’Océan Indien.
Enfin, Washington a également précisé au gouvernement japonais que cette nouvelle répartition des troupes faciliterait les interventions humanitaires américaines en cas de catastrophe naturelle majeure dans la zone du Pacifique.