Le constructeur automobile japonais Mitsubishi Motors a annoncé mercredi avoir divisé par plus de dix sa perte nette sur les 9 premiers mois de l’exercice 2010/11, grâce à une amélioration de ses ventes et en dépit du handicap du yen fort.

Entre avril et décembre, la firme a vu son chiffre d’affaires bondir de 38%, a-t-elle expliqué dans un communiqué, à 1.311 milliards de yens (12 milliards d’euros), l’exercice précédent ayant été il est vrai particulièrement mauvais, dans la foulée de la crise économique mondiale.

Le constructeur a vu ses ventes mondiales de voitures augmenter de 17% à 807.000 unités, tirées notamment par de bonnes performances dans les marchés émergents (Chine, Asie du Sud-Est, Brésil), ainsi qu’en Europe, où son véhicule polyvalent ASX s’est bien vendu dès son lancement en juin, et en Russie où le groupe vient de débuter la production de son 4X4 Outlander.

L’amélioration de ses ventes au Japon, flagrante lors du premier semestre, s’est tassée lors des trois derniers mois (octobre-décembre), le gouvernement nippon ayant mis fin à des incitations à l’achat de véhicules peu consommateurs de carburant, un système qui avait dopé les ventes de l’Outlander et du mini-van Delica.

En Amérique du Nord (Etats-Unis principalement), la sortie du 4X4 Outlander Sport en octobre a permis à Mitsubishi Motors d’améliorer en fin d’année des affaires mal engagées lors du premier semestre, et d’afficher sur 9 mois des ventes à l’équilibre.

Ces affaires plus intenses ont apporté quelque 54 milliards de yens de plus que l’an dernier à son résultat d’exploitation, qui a aussi profité d’une baisse de tarif des matières premières et de réductions de coûts, des économies chiffrées à plus de 10 milliards de yens d’une année sur l’autre.

De quoi largement compenser les près de 29 milliards de yens (260 millions d’euros) perdus par rapport à 2009/10 à cause de la hausse du yen, dont la flambée a réduit la valeur des profits rapatriés de l’étranger par la firme nippone.

Mitsubishi Motors a en conséquence pu afficher un bénéfice opérationnel de 13 milliards de yens sur la période, contre une perte de moitié plus élevée l’an passé.

Des pertes exceptionnelles et des impôts trois fois plus élevés que l’an passé ont toutefois maintenu son résultat net légèrement dans le rouge, avec une perte de 2,2 milliards de yens (20 millions d’euros), bien que dans des proportions sans commune mesure avec la lourde perte endurée à la même époque de l’exercice précédent (25,7 milliards de yens).

Il a pour autant maintenu son objectif de dégager un bénéfice net de 15 milliards de yens sur l’ensemble de l’année budgétaire d’avril 2010 à mars 2011, prévoyant également toujours un bénéfice opérationnel de 45 milliards de yens et un chiffre d’affaires de 1.900 milliards de yens.

Le constructeur table sur des ventes mondiales nettement au-dessus du million d’unités, en hausse de 17% sur un an.

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