Le nouveau Premier ministre japonais Taro Aso a fait jeudi son début sur la scène internationale en promettant de revigorer l’économie de son pays, la deuxième du monde, pour aider à faire face à la crise financière.
« La responsabilité du Japon est avant tout de revigorer sa propre économie », a déclaré Taro Aso dans un discours à l’Assemblée générale de l’ONU à New York, juste après son élection.
Pour lui, « en raison de la taille de l’économie japonaise, deuxième au monde, ce sera certainement la contribution la plus immédiate et significative que le Japon puisse faire ».
« Je vais m’y atteler de façon déterminée », a promis le Premier ministre, qui assure la présidence tournante du G8, groupe des huit nations industrialisées.
« Je m’y engage devant vous », a-t-il dit devant les dirigeants du monde entier, alors que Washington a annoncé un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars pour faire face à la crise financière.
M. Aso, ancien ministre des Affaires étrangères en 2006 et 2007, a également appelé à réformer le Conseil de sécurité, un « impératif absolu ».
Le Japon est candidat à un siège permanent au Conseil de sécurité, candidature combattue par la Chine, seul représentant de l’Asie dans ce club très fermé. « Nous devons parvenir à réformer rapidement le Conseil de sécurité à travers une augmentation du nombre des membres permanents et non permanents », a-t-il dit.
Il a réaffirmé aussi l’alliance entre le Japon et les Etats-Unis, « pilier irremplaçable » de la diplomatie japonaise, et qualifié la Chine et la Corée du Sud d' »importants partenaires », tout comme l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean).
C’est la première fois depuis trois ans qu’un chef du gouvernement japonais assiste à l’Assemblée générale de l’ONU, ses prédécesseurs ayant dû y renoncer en raison de problèmes de politique intérieure.
Considéré comme un « faucon » nationaliste en matière de politique étrangère, M. Aso avait lancé, lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères, l’idée d’un « Arc de liberté et de prospérité » incluant des démocraties d’Asie comme l’Inde ainsi que les Etats-Unis, l’Australie et des membres de l’Otan.
Ce projet, resté dans les cartons, excluait clairement la Chine et la Russie des priorités de la diplomatie japonaise.
Mais pendant sa campagne pour le poste de Premier ministre, M. Aso s’est prononcé en faveur d’une relation stable avec le géant économique chinois.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Hirofumi Nakasone, devait s’entretenir avec son homologue chinois Yang Jiechi en marge de l’Assemblée générale à New York.
AFP
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