A la Bourse de Tokyo, un grand nombre d’actions d’entreprises d’électronique ont été revendues suite aux annonces de bilans faibles, voire négatifs.
L’entreprise Sharp a annoncé une perte estimée à 450 milliards de yens pour l’exercice fiscal, due à une baisse de la demande sur ces principaux produits. La prévision dépasse la perte annuelle de 376,08 milliards de yens de l’année dernière et se trouve être au-delà de ce qui avait été prévu en août dernier (250 milliards de yens).
« Nous aurions dû nous adapter plus rapidement aux changements de l’environnement économique pour réduire les risques », a déclaré le directeur Takashi Okuda lors d’une conférence de presse à Tokyo.
Durant la première moitié de l’année, la perte nette de l’entreprise a augmenté dix fois plus par rapport à l’année dernière, affectée par l’environnement économique désastreux et par des coûts de restructuration. Sharp prévoit aussi de demander des investissements de la part de certaines entreprises américaines, dont Google, Apple, Microsoft ou encore Hewlett-Packard si ses résultats s’inversent sur la bonne tendance.
Cette annonce est faite un jour après celle de Panasonic, qui a révisé à la hausse sa perte nette à 756 milliards de yens (772,1 milliards de yens l’année précédente) et dont les investisseurs se sont empressés de revendre leurs actions. Le président Kazuhiro Tsuga, qui est à la tête de l’entreprise depuis juin dernier, a annoncé que Panasonic ne payerait pas de dividendes pour la première fois en 63 ans. Il a aussi déclaré que la restructuration de l’entreprise serait effectivement judicieuse, mais qu’il y a d’autres priorités. Le président estime que la stratégie de Panasonic devrait à l’avenir se focaliser sur l’augmentation de la rentabilité, et non sur l’accroissement des ventes.
De nombreuses autres entreprises ont vu leurs titres chuter à la bourse, tels que Sony (-4%) ou encore Fujitsu (-2%). La plus lourde perte enregistrée par un fabricant japonais est de 787,3 milliards de yens pour l’entreprise Hitachi.