Tokyo (awp/afp) – La Banque du Japon a abaissé de 1,0 point, à 0,6%, sa prévision de croissance pour l’année budgétaire d’avril 2011 à mars 2012 à cause du séisme qui a dévasté le nord-est de l’archipel, et a prévu pour la même période la fin de la déflation entravant l’économie depuis deux ans.

« Les perspectives de l’économie japonaise, qui se relevait au début 2011 d’une phase de ralentissement, ont changé drastiquement depuis le tremblement de terre qui a frappé le nord-est le 11 mars », a expliqué jeudi l’institut d’émission dans son rapport semestriel sur l’économie japonaise.

« Conséquence de ce désastre, l’économie va inévitablement faire face à des vents contraires », a poursuivi la Banque du Japon (BoJ).

A partir de l’automne 2011, toutefois, elle a prévu que les travaux de reconstruction soutiendraient « la reprise de l’économie à un rythme plus rapide ».

« Lors de l’exercice budgétaire d’avril 2012 à mars 2013, l’économie japonaise devrait continuer de croître » à vitesse soutenue, a souligné la BoJ, qui a relevé sa prévision de croissance pour cette année là de 0,9 point, à 2,9%.

Le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant du 11 mars ont détruit des infrastructures, des logements et des usines pour un montant estimé à 25.000 milliards de yens (210 milliards d’euros) par les autorités.

Ils ont en outre endommagé des centrales nucléaires et thermiques, entraînant une pénurie d’électricité et désorganisé les transports, ce qui va perturber l’activité des entreprises pendant encore des semaines.

Ce désastre a en outre angoissé les Japonais qui restreignent davantage leurs dépenses, portant atteinte à la consommation, d’autant que la catastrophe a provoqué un accident nucléaire aux conséquences imprévisibles.

La BoJ a par ailleurs confirmé que la déflation sévissant depuis deux ans au Japon devrait s’interrompre dans le courant 2011-2012, une année budgétaire qui devrait connaître une inflation moyenne de 0,7%, selon ses estimations.

« L’équilibre entre l’offre et la demande s’améliore et l’évolution des prix à la consommation va redevenir positive, en partie du fait d’une augmentation des prix des matières premières sur les marchés internationaux », notamment des cours du pétrole.

Cette baisse des prix a limité le potentiel de croissance du Japon depuis la sortie de la récession de 2008-2009, car elle a découragé l’investissement des entreprises et incité les consommateurs à repousser leurs achats en espérant bénéficier ultérieurement de tarifs plus avantageux.

[rp – (AWP / 28.04.2011 09h16)- Article original sur romandie.com->http://www.romandie.com/news/n/JaponLa_Banque_du_Japon_abaisse_sa_prevision_de_croissance_201112_a_06280420110904.asp]

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