Depuis le 1er Avril, à Namie, dans la préfecture de Fukushima, la restriction de retour a été levée. En effet, les habitants peuvent maintenant retourner dans leur ville afin de retrouver des traces de leurs proches ou de leur maison.
Depuis le 11 mars 2011, Namie n’a pas changé, elle est restée telle qu’elle était après la catastrophe. C’est avec espoir que Miho Suzuki, 24 ans, cherche les traces de ses parents disparus dans le quartier de Ukedo.
Elle témoigne : « je veux trouver leurs restes et leur faire une tombe à Namie », « je n’ai aucun indice mais je ne peux m’empêcher de chercher en leur mémoire ». Au moment de la catastrophe, Suzuki travaillait dans un magasin de Minami-Soma, une ville voisine au nord de Namie, dans la même préfecture.
Suite au séisme, elle a essayé de revenir à la maison mais a été arrêtée à une intersection par des sapeurs-pompiers locaux lui disant que le quartier de Ukedo avait disparu. C’est le lendemain qu’eut lieu l’explosion de la centrale nucléaire qui l’empêcha de retourner à Namie jusqu’à maintenant. Son frère est également mort durant la catastrophe et a été retrouvé près de sa voiture non loin de la maison familiale.
En parlant de sa ville, elle raconte : « tout est resté pareil qu’après le tsunami, rien n’a changé ».
Conformément à la décision du gouvernement, la ville de Namie sera partagée en trois zones suivant l’estimation des doses de radiations annuelles. Ce dernier a commencé à lever les restrictions pour l’est de l’agglomération où 80% de la population(environ 20 000 personnes) vivait. Mais aucun des anciens résidents n’est autorisé à passer la nuit dans la zone.
La côte a, quant à elle, été réorganisée en deux zones, toujours selon les estimations de doses de radiations annuelles. L’une avec une estimation de moins de 20 millisieverts et l’autre avec des mesures entre 20 et 50 millisieverts. Pour ces zones, les restrictions devraient être levées vers 2016-2017.