Le ministre japonais des Finances, Taro Aso, s’est attiré les foudres de la Corée du Sud après avoir tenu des propos polémiques. En effet, celui-ci aurait conseillé aux politiques japonais qui souhaitent réviser la Constitution de prendre exemple sur l’Allemagne et sa façon de corriger la charte de Weimar lors de l’époque nazie.
Cette déclaration a été considérée comme étant « ambigüe » et pouvant être sarcastique vis-à-vis de la précipitation des politiques à vouloir réviser la Constitution. Le Parti Libéral Démocrate, dont Taro Aso fait partie, a effectivement l’intention de modifier l’article 9 de renonciation à la guerre pour que le Japon ait enfin les moyens de se défendre le cas échéant selon la charte des Nations Unies. « L’objectif de cette révision constitutionnelle devrait être la stabilité et la paix de notre pays » a déclaré Aso. « La Constitution doit être révisée en se basant sur les opinions publiques qui ont prudemment examinées la situation. Je ne veux pas que les gens révisent la Constitution frénétiquement ».
La mention de l’abolition de la Constitution allemande de 1919 par les Nazis a été faite après le passage ci-dessus : « les Nazis l’ont fait discrètement et la Constitution de Weimar a été modifiée sans que personne ne s’en aperçoive. Pourquoi ne pas s’en inspirer ? ».
Le tollé qu’ont provoqué ses propos a été causé par la contradiction de ses dires et l’incompréhension face à ces derniers, tenus sur un ton sarcastique mais sans tact. Taro Aso est connu pour son sarcasme et sa rhétorique complexe. Cela n’a pas été du goût de la Corée du Sud. Le porte-parole du ministre coréen des Affaires étrangères, Cho-Tai, a déclaré : « ces mots ont blessé des gens. Il est évident que de tels propos sur le régime nazi signifient beaucoup pour les gens qui ont souffert de l’invasion impérialiste du Japon ».