Ce dimanche 13 octobre, environ quarante milles personnes sont venues manifester à Tôkyô contre le redémarrage des centrales nucléaires au Japon.
Ces manifestations appelées « One for No Nuke » (Unis contre le nucléaire) étaient organisées par deux mouvements citoyens, le Sayonara Genpatsu 1000 Mannin Action ( Action 10 millions de personnes contre le nucléaire) et la Genpatsu wo Nakusu Zenkoku Renrakukai (Conférence nationale pour l’abolition des centrales nucléaires).
Au Japon, trois organisations anti-nucléaires existent depuis 1954, la Gensuikyô (proche du Parti Communiste), la Gensuikin (proche de l’ex-Parti Socialiste) et la Kakkinkaigi (proche du Parti Libéral Démocrate). Pendant longtemps, elles se sont uniquement occupées de lutter contre les armes nucléaires et non contre les centrales. Ce n’est qu’à partir de 1970 que nées les premières manifestations contre le nucléaire civil. La Sayonara Genpatsu est une organisation récente qui équivaut à l’organisation « Sortir du Nucléaire » en Europe. Celle-ci regroupe des organisations historiques comme Green Action ou le CNIC (Citizen’s Nuclear Information Center).
L’écrivain Ôe Kenzabukuro, Prix Nobel de la littérature en 1994 et membre de la Sayonara Genpatsu 1,000 mannin Action est intervenu lors de la manifestation de ce dimanche dans le hall public du Métro de Tôkyô Hibiya dans le quartier de Chiyoda. Il a appelé à un plus grand rassemblement afin de stopper le redémarrage des centrales nucléaires au Japon.
En effet, l’administration du Premier ministre, Shinzo Abe, a fait savoir qu’elle approuverait le redémarrage des centrales japonaises si l’Autorité de Régulation Nucléaire (ARN) considérait que les centrales japonaises sont sécurisées. Cinq compagnies d’électricité dont TEPCO, ont alors demandé à l’ARN de réaliser les examens de sécurité nécessaires pour le redémarrage de 14 réacteurs nucléaires, sur les 50 en arrêt au Japon.