Un petit homme qui répondra bien vite à son nom, Haruse Sato, est né prématurément le jour du tremblement de terre et du tsunami, le 11 mars 2011. Tandis qu’une femme, appelée Miki Endo, mourrait pour protéger une population dans la détresse.
Il était deux fois, deux histoires vraies, d’un côté Miki Endo, et de l’autre Haruse Sato. Miki était une jeune employée municipale de la ville de Minamisanriku. Alors âgée de 25 ans et mariée depuis peu, elle savait bien qu’il ne restait plus guère de temps avant que le tsunami n’engloutisse tout sur son passage, mais elle ne quitta pas son poste, elle demeura là, le courage au bout des lèvres, le micro à la main, pour guider grâce aux hauts-parleurs les 17 000 habitants de la ville. Elle les incita à courir se réfugier dans les montagnes. Miki Endo sacrifia ainsi sa vie, ne regardant plus celle qui lui restait devant elle, mais les vies qui resteraient après elle. 7000 personnes survécurent à cette tragédie, et beaucoup d’entre eux lui doivent la vie.
Miki (未希) signifie en japonais, « l’espoir de l’avenir ». Une appellation tragique mais remplie d’un destin qu’elle a su assumer quand il le fallait. Grâce à cette femme, grâce à son courage, l’espoir de voir un avenir perdurer pour des milliers de gens a pu être accordé. On retrouva son corps quarante-trois jours après la catastrophe. Elle fut reconnaissable grâce à son bracelet orange confectionné par son mari et encore présent à sa cheville gauche.
De son côté, le petit Haruse Sato prit les devants avant même d’ouvrir les yeux pour la première fois. En effet, quelques heures avant la catastrophe, qui ravageât la ville côtière de Minamisanriku, le petit bienfaiteur est venu respirer son premier souffle prématurément, un mois avant la date prévue à l’hôpital d’Ishinomaki. C’est pour cette raison que toute sa famille mis un terme à tout se qu’elle avait prévu et se rendit à l’hôpital. Kenji Sato, son père, prit alors un jour de congé pour pouvoir être présent, loin de se douter que, quelques heures plus tard, le bâtiment où il aurait dû être, sera dévasté par le tsunami, tuant presque tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Kazuko Sato, sa grand-mère, qui travaillait à l’hôpital de la ville de Minamisanriku, avait décidé de tout stopper pour accompagner sa fille. Échappant ainsi à la tragédie qui submergeât la ville.
Haruse en japonais signifie, « Printemps qui scintille », rendant alors symbolique sa naissance pleine d’espoir, annonçant peut-être des saisons plus étincelantes que celles de l’année 2011.
« Il est né pour nous sauver » dit sa grand-mère.
C’est souvent dans les situations les plus désespérés que des actes incroyables et fantastiques voient le jour. Après cela, c’est toujours l’esprit plein d’espérance que l’on en ressort, et tous les petits problèmes du quotidien nous paraissent alors bien dérisoires. Miki Endo, pour la mémoire d’un peuple. Haruse Sato, pour le commencement d’une vie nouvelle.
Eliot Nine : Paris Match, Care Free Jerry, The Atlantic
Très belle et émouvante histoire,cela redonne un sens à la vie…….et surtout beaucoup d’espoirs,
Merci Eliot Nine
Ça sent le drama ou le film cette histoire…
J’avais vu un documentaire sur à la TV qui parlait de cette jeune fille courrageuse, et de bien d’autres aussi qui ont laissé leur vie pour sauver celle des autres.Que leur âme reste en paix.On ne les oubliera jamais.