Le premier ministre japonais a entamé le 9 janvier une tournée d’une semaine en Afrique où il va visiter quatre pays. Son but est de réimplanter la présence du Japon sur ce continent afin de bénéficier de son impressionnant essor.
Shinzô Abe est parti le 9 janvier pour une tournée d’une semaine en Afrique. Sur son agenda : Oman, la Côte-d’Ivoire, le Mozambique et l’Ethiopie. Le premier ministre n’est pas seulement accompagné de sa femme, mais également d’une cinquantaine de chefs d’entreprise japonais. Car outre les visites de courtoisie, le « Faucon » est venu pour booster la présence diplomatique de son pays dans la région et bâtir des partenariats économiques. Que ce soit les Etats-Unis, la Chine ou les pays d’Europe comme la France, l’Afrique est considérée aujourd’hui comme LE continent dans lequel investir, et le Japon compte bien avoir sa part du gâteau.
Depuis les catastrophes de Fukushima, le Japon doit sécuriser ses approvisionnements en énergie, et l’Afrique représente un accès important pour les matières premières comme le charbon ou le pétrole. Durant une rencontre avec le président du Mozambique, Armando Guebuza, M. Abe a annoncé un prêt de 676 millions de dollars pour aider à rénover le réseau routier et les infrastructures de la région, notamment autour de Nacala. La ville fait face à l’Océan Indien jouant ainsi un rôle important pour les exportations. L’agriculture n’est pas non plus en reste, le programme ProSavana porté par le Japon et le Brésil vise à faire du nord de la région un site de production de 11 hectares.
Cette première visite de l’année pour Shinzô Abe peut être aussi perçue comme une manière de restaurer la présence japonaise dans la région, face à un concurrent Chinois qui étend de plus en plus son influence. La Chine est le premier partenaire économique de l’Afrique, et sa contribution pécuniaire par rapport à celle du Japon n’est pas comparable. Cependant, M. Abe espère tout de même tirer son épingle du jeu : non en déversant des sommes colossales, mais en accompagnant ces pays dans un processus de développement sur des domaines comme l’éducation ou l’agriculture afin qu’ils atteignent une certaine autosuffisance.
Daï Kaho – Sources : Asahi Shimbum ; Japan Times ; Jiji Press ; ProSavana
L’Afrique un pays ? Tout autant que l’Europe, non ?
Merci d’avoir fait remarquer cette faute. Celle-ci n’était en aucun cas volontaire et n’avait pas pour visée de réduire l’Afrique à un pays. Il s’agit simplement d’une faute lors de la rédaction de l’article.
Cette erreur a donc été modifiée. Merci.
Merci pour l’info, c’est toujours bon de savoir qui fait quoi (et où)! Juste une petite modification à faire dans l’article, « l’Afrique est considérée aujourd’hui comme LE pays dans lequel investir » (Paragraphe 1, ligne 6), ça ne serait pas plutôt « Continent », le mot approprié^^
A major program being promoted by Japan is the ProSAVANA project in northern Mozambique, which is designed to turn an area of about 11 million hectares into a major grain production site.
11 hectares me paraissaient peu à l’échelle d’un pays…
Ceci dit l’info est intéressante, mais n’est-ce pas trop tard pour le Japon ?