Une brève présentation du Musée International du Manga de Kyôto, dédié à la bande dessinée japonaise.
Aficionado du Japon ou non, vous avez certainement entendu le mot « manga » au moins une fois. Ce type de bande-dessinée est effectivement considéré comme un des symboles de la culture japonaise contemporaine. Pourtant, il n’est pas vraiment simple de trouver un lieu consacré à son histoire et sa place dans la société japonaise en général. Telle est la raison d’être du Musée International du Manga de Kyôto (MIMK). Avis aux personnes souhaitant comprendre le manga en tant que produit culturel caractéristique de la société japonaise.
Cet établissement possède plusieurs spécificités en comparaison des autres musées. Il s’agissait à l’origine d’une école primaire, réaménagée grâce à l’action de la ville de Kyôto et de l’université Kyôto Seika, elle-même célèbre pour sa « faculté de manga ». Le musée ouvre ainsi ses portes en 2006. Dans sa configuration, le MIMK combine les fonctions de musée et de bibliothèque. On y trouve non seulement près de 300 000 matériaux liés aux films d’animation et aux personnages de manga, mais également 50 000 mangas mis en libre accès aux visiteurs. Sont inclus dans cette collection des comics étrangers, venus de France, des États-Unis, de Corée, ou encore de Chine, lui conférant son statut international. Et pour toujours plus de confort, les lecteurs peuvent même lire sur le gazon à l’entrée de l’établissement.
Le MIMK propose par ailleurs des expositions et des événements originaux. Par exemple, les gérants du site ont récemment organisé un défilé de mode se référant aux vêtements des personnages de manga (kyarakutâ en japonais) lors de l’exposition Kyôto Manga Girls Collection (ou Kyôto MaGiC). En outre, le musée mettra en place le 20 avril le Manga cooking, événement durant lequel le dessinateur de manga (manga-ka) Tochi Ueyama préparera des plats apparaissant dans son manga Cooking papa, très connu au Japon. Les visiteurs pourront ainsi goûter aux plats du manga agrémenté des explications du dessinateur, une expérience rare même au Japon.
Mais alors pourquoi avoir choisi Kyôto plutôt que Tôkyô, la capitale ? Parce que d’une part, cet établissement se veut être un musée ouvert à tout le monde et pas seulement aux fans. D’autre part, Kyôto étant considérée comme la ville de l’étude, sinon de la culture, le MIMK fait notamment figure d’établissement scolaire dédié au manga et plus largement à la culture japonaise, plus que d’être un simple site touristique. Ainsi, on peut affirmer que le Musée International du Manga de Kyôto est le premier établissement consacré à cette culture composite et contemporaine qu’est le manga japonais.