Barack Obama sera en visite au Japon à partir du 23 avril. Il rencontrera à cette occasion Shinzô Abe avec qui une réunion placée sous le signe du compromis est programmée.
Barack Obama entamera le 23 avril des visites officielles auprès de quatre pays d’Asie. Il commencera son voyage au Japon, pour ensuite aller en Corée du Sud, en Malaisie et enfin aux Philippines. Le président des États-Unis devrait arriver au Japon dans la soirée du 23, et dînera à cette occasion avec le premier ministre japonais. Une réunion entre les deux hommes aura lieu les jours suivants.
Cette discussion sera de la plus haute importance, autant pour Barack Obama que pour Shinzô Abe. Le président américain, suite à ses échecs en Syrie et Crimée, tentera de consolider la position de son pays en Asie. Le Premier ministre japonais sera à la recherche d’un soutien militaire fort de la part de son allié américain. En effet, M. Abe espère une déclaration officielle afin de s’assurer l’aide des États-Unis dans le cas d’un conflit armé avec la Chine concernant les îles Senkaku (Diaoyu en chinois). Ce qui n’est pas gagné car le communiqué commun préparé en prévision de cette visite ne fera pas mention de pays en particulier. De plus, pour le gouvernement américain qui cherche à consolider ses partenariats économiques avec la Chine, un conflit entre Tôkyô et Pékin le mettrait dans une position très inconfortable.
Outre les questions diplomatiques, il sera aussi question de l’Accord de Partenariat Trans-Pacifique (TPP en anglais). Concrètement, les États-Unis voudrait que le Japon ouvre son marché sur le riz, le porc et le bœuf, les produits laitiers et le sucre ; des secteurs que M. Abe s’était engagé à défendre. Plusieurs négociations sur ce sujet n’ont pas suffi pour trouver un compromis.
Le seul véritable moyen de pression que possède Barack Obama est la visite de M .Abe au temple Yasukuni, chose qui avait fortement déçue. Bien que Shinzô Abe ait essayé de calmer la situation en ne révisant pas la déclaration de Kono sur les femmes de réconfort, les États-Unis ont toujours une certaine méfiance envers le Premier ministre japonais qui apparaît bien trop souvent comme un dangereux nationaliste. Car dans la stratégie du gouvernement Obama concernant l’Asie, la collaboration de la Corée du Sud est tout aussi importante que celle du Japon.
Cette rencontre entre les deux dirigeants, en plus d’avoir une importance diplomatique et économique, sera un véritable test de confiance pour savoir jusqu’où leur collaboration peut aller.