Les autorités internationales ont accepté la proposition d’un membre de la Garde côtière du Japon d’attribuer à quatre monts sous-marins les noms d’écrivains ayant marqué la littérature nippone.

Yasunari_Kawabata_1938
L’écrivain Yasunari Kawabata en 1938

La Garde côtière du Japon a annoncé ce mardi 24 juin que le Sous-Comité sur les Noms des Reliefs Sous-marins, organisation sous l’égide de l’UNESCO, a officiellement accepté la proposition de nommer Takuboku, Yasunari, Hakushū et Kyōka quatre monts sous-marins dans le sud de la préfecture d’Okinawa. Ces noms ont été choisis pour honorer les poètes Takuboku Ishikawa (1886-1912) et Hakushû Kitahara (1885-1942), l’écrivain Yasunari Kawabata, lauréat du prix Nobel de littérature en 1968, et le romancier, dramaturge et poète Kyōka Izumi (1873-1939). Ils apparaîtront désormais sur les cartes hydrographiques du monde.

Un responsable de la Garde côtière a déclaré que ces noms étaient les préférences personnelles d’un de ses confrères, qui a dans un premier temps sélectionné les figures littéraires qui feraient l’objet de la demande.

D’après les relevés effectués en 1996-1997 par la Garde côtière, les reliefs en question se situent dans une zone distante de 300 à 500 kilomètres au sud-est de l’île de Miyakojima et culminent entre 1 200 mètres et 3 300 mètres.

Dans les environs, on trouve déjà des monts sous-marins nommés Sōseki pour le romancier Sōseki Natsume (1867-1916) et Tekkan pour l’écrivain et poète Tekkan Yosano (1873-1935).

Le Japon a par ailleurs proposé d’attribuer les noms de Ryūnosuke en l’honneur du romancier Ryūnosuke Akutagawa (1892-1927) et celui de Bashō par égard pour le poète Bashō Matsuo (1644-1694) mais ceux-ci n’ont pas encore été retenus.

Il y a près de 3 700 monts et collines sous-marins qui sont nommés dans le monde, dont environ 380 reliefs situés autour de l’archipel nippon. Généralement, le pays qui a établi la topographie du lieu a la possibilité de proposer un nom à lui attribuer. S’il s’agit d’une personne, celle-ci doit être décédée pour que la demande soit recevable.

Louanna – Source : The Asahi Shimbun

 

 

Article précédentDébats Asie : « Les options de Poutine en Asie de l’Est »
Article suivantDéfilé de mode « Beyond Kimono » à la MCJP

4 Commentaires

    • Mishima était un écrivain remarquable et un nationaliste névrosé, difficile d’honorer l’un sans honorer l’autre. Pourquoi pas nommer des bas fonds entre le Japon et la Russie Kurosawa Gorki?

      • La lecture de l’oeuvre de Mishima ne laisse aucun doute sur son patriotisme. Je n’y ai pas vu de névrose ou alors je n’ai pas bien lu.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.