Ce mardi, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a indiqué qu’au cours du mois de juin, le ratio des postes vacants a atteint son niveau le plus haut depuis 22 ans, et ce malgré une très légère hausse du chômage.
En effet, le ratio des postes vacants a augmenté de 0,01 point en juin, pour atteindre 1,10, ce qui correspond à 110 offres pour 100 demandeurs d’emploi. Le Japon n’avait pas atteint un tel niveau depuis 1992, peu après l’éclatement de la bulle spéculative en 1990.
Les secteur manufacturier, ainsi que celui des services médicaux et sociaux, sont ceux dans lesquels le nombre de postes à pourvoir a le plus augmenté.
Parmi les 47 préfectures du Japon, c’est Aichi, avec son ratio d’emplois vacants de 1,57, qui se classe en première position, tandis qu’Okinawa obtient le ratio le plus faible avec 0,68.
Néanmoins, comme l’a fait remarquer le ministère japonais des Affaires intérieures et des Communications, le taux de chômage au cours du mois de juin s’est quant à lui légèrement accru, et ce pour la première fois en dix mois. Il est passé à 3,7 %, soit une hausse de 0,2 point par rapport au mois précédent.
Le taux de chômage chez les hommes au mois de juin était de 3,8% et a donc augmenté de 0,1 point par rapport au mois de mai. Celui des femmes a également progressé de 0,1 point, à 3,5%. Globalement, le nombre de personnes ayant un emploi est resté stable à 63,59 millions, mais le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 110 000 pour atteindre 2,44 millions.
Le fait que de plus en plus de personnes cherchent à rejoindre le marché du travail pourrait être perçu comme un signe de reprise modérée. Par ailleurs, le nombre croissant de possibilités d’emploi semble encourager plus de femmes à chercher un travail ou à démissionner dans l’espoir de trouver mieux.
Pour autant, il convient de rester prudent. Le ministère des Affaires intérieures et des Communications a en effet indiqué que les dépenses des ménages ont diminué de 3% en juin. C’est une chute plus mesurée que les 8% de mai que les 4,6% du mois d’avril, mais il faut savoir qu’avec 60% du PIB, la consommation privée demeure capitale pour l’économie nippone.