Yun Byung-se, ministre des affaires étrangères sud-coréen, a rencontré le 14 septembre l’ambassadeur du Japon en Corée du Sud, Koro Bessho, lors d’un festival à Séoul. Un entretien qui semble annoncer un nouveau point de départ.
C’est la première fois que Yun Byung-se, ministre des affaires étrangères en service depuis février 2013, reçoit l’ambassadeur du Japon en Corée du Sud, Koro Bessho. La rencontre s’est voulue détendue et s’est déroulée durant un festival célébrant la culture des deux pays. Cet événement annuel, qui a commencé en 2005 pour fêter le 40e anniversaire des relations entre le Japon et la Corée du Sud, a réuni pas moins de 50 000 personnes selon les organisateurs. Ils ont assisté a une représentation de samulnori (des percussions coréennes) puis de taiko (des percussions japonaises), pour ensuite s’entretenir en privé une vingtaine de minute.
Lors de la conférence de presse qui a suivi ce tête-à-tête, le ministre sud-coréen a déclaré: «Le gouvernement sud-coréen ne souhaite pas mélanger les différents historiques avec ses autres intérêts». Un message qui contraste fortement avec ce qui a été dit jusqu’à présent, car le gouvernement de Park Geun-hye a très souvent insisté qu’aucune avancé ne pouvait se faire tant que des divergences historiques persisteraient. Le ministre a ensuite ajouté: «nous continuons à mettre l’accent sur les collaborations économiques et et les échanges culturelles entre nos deux pays». Il semblerait donc que Séoul commence à faire des concessions sur son douloureux passé afin de se concentrer sur des sujets plus immédiats comme l’économie. L’ambassadeur Koro Bessho a bien confirmé les paroles de son interlocuteur en déclarant qu’aucun sujet de polémique n’avait été évoqué lors de leur échange.
Séoul et Tôkyô semblent s’être mis d’accord pour faire tout leur possible afin de renforcer leur collaboration et partir sur de nouvelles bases plus saines. Cependant, nous sommes tout de même en mesure de nous demander jusqu’à quand cette belle initiative tiendra car les deux pays ne sont pas à l’abri d’une nouvelle polémique historique.
Daï Kaho – sources : Japan Times, Asahi Shimbum