Projection des œuvres adaptées de Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature : Pays de neige, La danseuse d’Izu, Les belles endormies, Le grondement de la montagne, Tristesse et beauté, Nuée d’oiseaux blancs, etc. Le 25 octobre à 14h aura lieu une table ronde avec des spécialistes japonais, suivie de la projection de Pays de neige de Shiro Toyoda.
Au Japon plus qu’ailleurs, le cinéma est intimement lié à la littérature : au cours de la période des grands studios (de 1930 à 1970), une armée de scénaristes spécialisés a eu pour tâche d’adapter les écrivains populaires, auteurs principalement de romans historiques : Matsutaro Kawaguchi, Jiro Osaragi, Eiji Yoshikawa ou Shin Hasegawa dont les justiciers et autres hommes d’épée – Tengu Kurama, Mito Komon, Tange Sazen, Miyamoto Musashi, Zatoichi, etc – ont été portés des centaines de fois à l’écran. Parallèlement, des réalisateurs de premier plan, comme Kenji Mizoguchi, Teinosuke Kinugasa, Akira Kurosawa ou Kon Ichikawa, n’ont cessé d’adapter des œuvres de la grande littérature, proposant ainsi des monuments cinématographiques bâtis sur des fictions puissantes.
Pour leur part, 26 romans de Yasunari Kawabata ont fait l’objet, entre 1926 et 2008, de 41 adaptations, y inclus quelques versions occidentales des Belles endormies et de Tristesse et beauté. Outre les six versions de La danseuse d’Izu – dont deux sont proposées dans ce cycle – on compte plusieurs films tournés par Mikio Naruse : son goût pour la subtilité et un certain pathos rencontraient sans doute dans les romans de Kawabata une correspondance idéale. Adapté par Naruse, Le Grondement de la montagne est une œuvre particulièrement aboutie, de même que Pays de neige, par Shiro Toyoda, considéré comme l’exemple parfait de fidélité à une œuvre originale.
Yasunari Kawabata s’est très tôt intéressé au septième art, en écrivant le scénario du film Une page folle (1926), tourné par Teinosuke Kinugasa, une expérimentation d’avant-garde sur la folie devenue un chef-d’œuvre mondial du cinéma muet, entre l’expressionisme allemand et les premiers films d’Enseinstein.
Plus d’informations :
- Dates : du samedi 4 au samedi 25 octobre
- Lieu : Maison de la culture du Japon à Paris, 101 bis quai Branly, 75015 Paris
- Toutes les infos sur les projections : www.mcjp.fr
Jolie rétrospective! Dommage que je ne sois pas sur Paris!
Et sur Tokyo, c’est pour quand? 😉
« Au Japon plus qu’ailleurs… » Un peu de mesures quand même.
Mesure