Une exposition regroupe des peintures issues de la collection du musée Idemitsu de Tokyo. Des scènes de la vie quotidienne du XVIIe au XIXe siècle où se croisent samouraïs et courtisanes.
Des scènes de la vie quotidienne du XVIIe au XIXe siècles où se croisent samouraïs et courtisanes.
L’ère Edo est l’une des périodes les plus fastes du Japon. De 1615 à 1868, le pays connaît un essor urbain et économique remarquable. Avec son million d’habitants, Edo (la future Tokyo) s’impose comme l’une des plus grandes cités du monde. On s’y amuse beaucoup, on s’y montre et on fréquente les lieux de divertissement et de plaisir.
Cette ambiance, les peintres de l’époque l’ont captée. C’est l’«ukiyo-e», littéralement «images du monde flottant», un courant artistique qui dépeint des scènes de la vie quotidienne. Les œuvres représentent aussi bien l’effervescence des rues un soir de Nouvel An que la volupté d’un banquet sous les cerisiers en fleurs, une scène intimiste issue du théâtre kabuki ou un vaste quartier animé, peuplé de samouraïs et de courtisanes.
Le musée Cernuschi à Paris a réuni une centaine de pièces tirée de la collection du musée Idemitsu de Tokyo, l’une des plus riches au Japon dans le domaine de l’ukiyo. Certaines sont signées par d’illustres anonymes, d’autres par des maîtres : Utamaro, Hiroshige, Hokusaï. Et même si l’exposition aurait mérité plus d’espace et un éclairage mieux adapté, cette plongée dans un monde de voluptés s’avère des plus enivrantes.
«Splendeurs des courtisanes – Japon, peintures ukiyo-e du musée Idemitsu». Première partie : jusqu’au 9 novembre. Seconde partie du 18 novembre au 4 janvier. Musée Cernuschi, 7 avenue Vélasquez, 75008 Paris. Renseignements : 01.53.96.21.50. www.cernuschi.paris.fr
Olivier Le Floc’h
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