L’Agence de la Police Nationale est le premier organisme gouvernemental a avoir révélé le 26 décembre le nombre de documents qu’il a classé « secret d’État » sous couvert de la loi.
Pour rappel, la loi sur les secrets d’État a été promulguée en décembre 2013, et autorise le gouvernement à classer confidentiel des documents qu’il jugerait potentiellement dangereux pour la sécurité du territoire. Le principe de protéger certaines informations n’est en soi pas contestable. Mais l’impopularité de cette mesure sur l’archipel vient du fait que la législation qui l’entoure est très floue et mal définie. En d’autres mots, les hauts fonctionnaires ont le droit de protéger les documents qu’ils souhaitent s’ils jugent que cela relève par exemple de la défense ou de la lutte antiterroriste. Quiconque révélerait ce genre de documents risque jusqu’à 10 ans de prison. Les journalistes et la population y voient entre autre une menace contre la liberté de s’informer.
L’Agence de la Police Nationale a révélé vendredi 26 décembre le nombre d’objets qu’il a classé secret d’Etat qui s’élève à 18. Il y aurait entre autre des images satellites en rapport à la lutte antiterroriste, l’espionnage, ou encore des opérations de police. Mais ce n’est pas l’unique organisme à pouvoir faire ça. Dix-neuf ministères et organismes ont ce droit, et selon une enquête du Asahi Shimbun, il y aurait depuis la mise en place de cette loi plus de 370 documents en tout classés secret d’Etat. Seule l’Agence de la Police Nationale a donné la nature des objets, en ce qui concerne les autres organismes ou ministères, la seule information fournie est le nombre de documents protégés.