La plupart des auberges et des hôtels qui n’ont pas accueilli d’étrangers l’an dernier au Japon ne souhaitent pas davantage en recevoir à l’avenir, montre une enquête du gouvernement nippon publiée jeudi.
Si la majorité des auberges et hôtels acceptent les « gaijins », l’enquête montre que les établissements plus traditionnels de l’archipel ne sont pas aussi hospitaliers, et ce alors que le gouvernement a lancé une vaste campagne pour tenter d’attirer plus de touristes étrangers dans le pays.
La campagne japonaise est parsemée de milliers de petits lieux d’hébergement à l’ancienne appelés « ryokans ». Beaucoup sont tenus par des familles et offrent des prestations typiques du mode de vie japonais traditionnel. Des établissements de ce type ont refusé les clients étrangers par le passé, ce qui a conduit à des poursuites et a poussé l’Etat à infliger des amendes pour discrimination.
Selon l’enquête du ministère des Affaires intérieures, 72% des établissements qui n’ont pas reçu d’étrangers l’an dernier ne souhaitent pas en accueillir non plus à l’avenir. La majorité sont des « ryokans » et des hôtels possédant moins de 30 chambres. Leurs propriétaires expliquent être dans l’incapacité de travailler dans des langues étrangères et arguent que leurs installations ne sont pas adaptées aux besoins des clients étrangers.
Si un peu plus de 60% des auberges et hôtels du pays ont accueilli des étrangers l’an dernier, les résultats de l’étude indiquent qu’il pourrait être difficile d’aller plus loin.
Tokyo dépense l’équivalent de 25 millions d’euros par an pour sa « Campagne visitez le Japon » qui vise à attirer 10 millions d’étrangers dans le pays d’ici 2010, alors que ce chiffre était de 8,3 millions l’an dernier.
Ryo Ito, porte-parole de la campagne, assure qu’en général les auberges nippones acceptent les étrangers, et note que certaines acceptent désormais des devises étrangères et ont des employés polyglottes.
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