L’autorité de régulation nucléaire (NRA) a autorisé le 12 février le redémarrage du réacteur n°3 et 4 de la centrale nucléaire de Takahama dans la préfecture de Fukui, soutenant ainsi l’initiative du gouvernement japonais pour une réutilisation plus sûre du nucléaire.
Après la triple catastrophe de Fukushima en mars 2011, la totalité des 48 réacteurs nucléaires japonais a été arrêtée en attente d’une réévaluation des risques potentiels de chaque centrale. La NRA avait alors établi de nouveaux standards de sécurité et avait depuis accordé les autorisations de relance pour deux réacteurs de la centrale de Sendai dans la préfecture de Kagoshima. C’est donc la deuxième fois que la NRA délivre ces autorisations.
Un exemple de mesures nécessaires pour répondre à ces conditions, KEPCO a dû ériger des écluses de 8,5 mètres de haut autour des zones côtières de la centrale pour répondre aux risques de Tsunami. De nombreuses procédures d’inspection sont encore à venir, mais KEPCO espère pouvoir remettre en marche les réacteurs au mois de Novembre.
Cependant, une autre question se pose, celle de la volonté citoyenne : des groupes anti-nucléaires déclarent que ni la préfecture de Fukui, ni la région du Kansai n’ont de plan d’évacuation en cas d’accident. Lors de la conférence de presse du 12 février, le directeur de la NRA, Tanaka Shunichi, s’est exprimé sur ces nouvelles mesures de sécurité : « cela ne veut pas dire qu’il n’y aucun risque d’accident. Ce que je veux dire, c’est que vis à vis de ces nouvelles régulations et de ces nouveaux standards, le niveau de sûreté pour l’exploitation des réacteurs a été atteint ».