Le ministre de la défense Gen Nakatani et le secrétaire à la défense américain Ash Carter ont débuté les discussions ce mercredi visant à démontrer que l’alliance américano-japonaise est toujours forte alors que la Chine s’affirme de plus en plus dans la région.
La visite de Carter coïncide avec la première révision des directives de coopération militaire entre le Japon et les États-Unis depuis 1997. Cette révision a pour but d’élargir les termes de cette coopération entre les deux alliés, rejoignant les efforts du premier ministre Shinzô Abe pour assouplir les limites de la Constitution sur le statut des troupes d’autodéfense.
Ash Carter a débuté la séance en déclarant : « Cela permettra de donner au Japon, mais aussi à notre alliance, de meilleurs moyens pour assurer la sécurité dans la région mais aussi au-delà de la région ».
L’amiral Robert Thomas, commandant de la septième flotte U.S, déclarait le mois dernier : « Les décisions d’Abe pour autoriser Tôkyô à apporter un soutien à un pays allié attaqué (appelé self-défense collectif) auront pavé la voie pour une plus grande proximité entre les forces japonaises et américaines ».
En janvier, l’amiral Thomas avait aussi déclaré que les États-Unis soutenait une augmentation des patrouilles aériennes au sud de la mer de Chine. Ni Tôkyô ni Washington n’ont de revendication territoriale dans cette zone mais la septième flotte américaine y opère. Ces opérations conjointes pourraient cependant provoquer les foudres de Pékin, très hostile à l’idée d’une présence japonaise dans cette région.
Le gouvernement Abe projette de soumettre son projet de loi à la Diète dans les mois à venir pour ratifier la décision prise l’année dernière autorisant les forces d’autodéfense à apporter un soutien militaire à un pays attaqué, ce qui serait un énorme changement dans la politique extérieure du Japon.
Carter, Nakatani, ainsi que les ministères des affaires étrangères des deux pays devraient dévoiler leurs directives à la défense à la fin du mois d’avril, avant que Shinzô Abe ne rencontre Barack Obama le 28 du mois pour un sommet à Washington.