Environ 2500 personnes se sont rassemblées à Naha le 28 avril pour manifester en mémoire du « jour de l’humiliation », jour où les bases militaires américaines se sont installées à Okinawa, il y a 63 ans.
Le traité de paix de San Francisco a été signé en 1951 (mais n’entra en application que le 28 avril 1952) et, jusqu’en 1972, Okinawa était sous occupation américaine. Aujourd’hui encore, il reste de nombreuses bases militaires américaines au Japon et en particulier à Okinawa où sont stationnés près de 10 000 marines.
En effet, ces bases sont une nuisance pour la population. C’est d’abord une nuisance sonore due aux décollages et atterrissages réguliers d’appareils. Parmi ces appareils, certains sont particulièrement décriés comme les Ospreys impliqués dans plusieurs accidents de par le monde. Aussi, les habitants d’Okinawa se sentent encore sous occupation en voyant ces militaires. La capitale de la préfecture, Naha, est l’une des villes japonaises comptant le plus d’occidentaux après les grandes métropoles comme Tôkyô. De plus, les habitants supposent que des armes atomiques transitent ou sont stockées dans ces bases militaires. C’est pourquoi de nombreuses manifestations ont lieu chaque année contre la présence militaire.
Les manifestants en ont profité pour dénoncer le gouvernement de Shinzô Abe qui a comme projet la délocalisation d’une base située à Ginowan vers la ville de Nago.
Depuis quelques mois, les bases militaires sont un sujet de vives tensions entre les habitants de l’île représentés par le gouvernement local et le gouvernement central.