6 mois après l’exécution du journaliste Kenji Gotô et de Haruna Yukawa par des membres de l’État Islamique, un autre reporter japonais a probablement été enlevé en Syrie.
Jumpei Yasuda, un journaliste freelance japonais, en reportage en Syrie, n’a pas donné signe de vie depuis le 20 juin. Le ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida a fait savoir qu’il n’avait reçu aucune information à son sujet jusqu’à maintenant, laissant également entendre qu’aucune déclaration d’enlèvement n’aurait été émise.
Proche de Kenji Gotô, un des deux otages japonais décapités en janvier 2015, Jumpei Yasuda a toujours affirmé que la mort tragique de son ami n’altérerait en rien ses activités de reporter. Très présent sur les réseaux sociaux, son activité s’est brutalement interrompue le 20 juin. Le dernier message connu du journaliste japonais est un tweet évoquant le fait qu’il rencontrait sur place, une « sérieuse opposition » à l’encontre de son reportage en Syrie. Il avait également dénoncé des conditions de travail « terribles » pour les journalistes chargés de traiter le conflit. En prenant en compte ces éléments, nombre de ses collègues craignent qu’il n’ait été enlevé, et aucun ne souhaite revivre la situation de janvier 2015.
En effet, le Japon reste marqué par les évènements de ce début d’année, et des mesures contraignantes concernant l’envoi de reporters en Syrie ont été mises en place. Malgré tout, certains journalistes comme Jumpei Yasuda, n’hésitent pas à parcourir ces zones de guerre, propices aux prises d’otage, avec comme principal credo, le désir d’informer.
En attente de nouvelles, le ministère des Affaires étrangères a donc fortement recommandé aux expatriés japonais en Syrie d’évacuer le pays, ou du moins de recourir à la plus extrême vigilance.
Hugo Pelet – source : The Japan Times