De délicats paravents et cloisons coulissantes peints par deux grands artistes du Japon du XVIIIe siècle, issus d’un sanctuaire shintoïste, sont pour la première fois présentés hors du Japon, au musée Guimet.
L’exposition « Konpira-San, sanctuaire de la mer », organisée dans le cadre du 150e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon, fait découvrir plusieurs de ces structures mobiles qui compartimentent les pièces d’un sanctuaire très fréquenté au Japon depuis le XVIIe siècle.
Konpira-San, situé sur l’île de Shikoku (sud), est un sanctuaire protecteur des marins et des gens de mer mais aussi un foyer de création artistique très actif dont les responsables, jusqu’à aujourd’hui, encouragent les arts.
Les peintures sur paravents et cloisons, délicates compositions de fleurs et de plantes ou de tigres et de grues, ont été exécutées par deux grands artistes japonais du XVIIIe Maruyama Okyo (1733-1795) et Itô Jachukû (1716-1800).
Démontées pour être présentées au public japonais à l’occasion de plusieurs expositions nationales, elles quittent leur pays pour la première fois pour venir en France.
L’exposition reconstitue deux pièces importantes du sanctuaire, dont une salle de réception, pour mieux faire comprendre au visiteur l’importance de cette architecture mobile et ses liens entre nature, spitualité et peinture.
Des toiles d’un peintre du XIXe siècle, Takahashi Yuichi, marquées d’influence occidentale, sont également exposées pour rappeler le rôle de mécène qu’ont joué les responsables spirituels du sanctuaire au cours des siècles.
Le dernier en date a commandé des oeuvres à un artiste d’aujourd’hui, Tabuko Kyôji, dont des oeuvres sont également exposées. L’artiste japonais s’est fait connaître en France en réalisant la décoration d’une chapelle près de Falaise (Calvados).
AFP
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