Deux ressortissants japonais ont été arrêtés en Chine en mai dernier. De nombreux éléments ont conduit Pékin à croire que ces deux hommes seraient des espions envoyés par le gouvernement nippon.
Deux citoyens japonais, suspectés de collecter des informations en Chine pour le gouvernement japonais, sont détenus depuis mai 2015. Les autorités chinoises, préoccupées par les opérations d’espionnage sur leur territoire, enquêtent actuellement sur la raison véritable expliquant la présence de ces deux hommes.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois Hong Lei a fait savoir que des éléments compromettants ont été découverts. En effet, un des deux hommes détenus aurait été fréquemment repéré dans une zone frontalière entre la Chine et la Corée du Nord. Il y collecterait, au profit de Tôkyô, des informations concernant le régime de Kim Jong-Un mais également les activités militaires chinoises.
D’autres éléments vont dans le sens des allégations du gouvernement chinois. Les plus récentes investigations auraient établi un lien entre les deux Japonais emprisonnés et l’Agence d’investigation de sécurité publique (AISP) du Japon. L’AISP, dont l’activité est indubitablement associée au milieu de l’espionnage, est rattachée au ministère de la Justice japonais, ce qui porterait à croire que le gouvernement nippon a bel et bien procédé à l’envoi d’espions dans le pays voisin.
« Je vous assure que notre pays n’a pas fait une telle chose » déclarait Yoshihide Suga, le porte-parole du gouvernement le mercredi 30 septembre, tout en continuant d’affirmer que ces personnes sont de simples civils.
Le Japon continue donc de nier et incite Pékin à libérer au plus vite ses deux ressortissants. Cette affaire ne promet rien de positif si le Japon ne parvient pas à régler ce différend, dans la mesure où les espions repérés en Chine risquent la peine de mort.