Du 18 septembre au 31 octobre a lieu la Coupe du monde de rugby en Angleterre. L’équipe du Japon a été éliminée de justesse ce dimanche 11 octobre, il s’agit donc aujourd’hui de dresser le bilan de leur compétition.
Tirée au sort dans une poule redoutable composée de l’Afrique du Sud, de l’Ecosse, des Samoa et des Etats Unis, l’équipe du Japon, surnommée les « Cherry Blossoms » ou « Brave Blossoms », a démontré son envie de jouer et une combativité qui l’a accompagnée durant toutes ses performances :
– 19 septembre Afrique du Sud 32 – 34 Japon :
Jugé par beaucoup comme un des plus grands exploits de l’Histoire de la Coupe du Monde de rugby, les Japonais inattendus sont venus battre les double champions du monde (1995-2007) à la toute dernière minute. Un match haletant qui a fait la réputation des Nippons.
En Coupe du Monde, leur dernière victoire datait de 1991 (Japon 52 – 8 Zimbabwe).
– 23 septembre Ecosse 45 – 10 Japon :
Affaiblis par leur rencontre avec l’Afrique du Sud quatre jours plus tôt, les Japonais ont été surpassés aussi bien physiquement que techniquement par des Ecossais qui jouaient leur premier match. L’équipe nipponne a notamment commis de grosses erreurs défensives offrant le bonus offensif (4 essais inscrits ou plus) aux Ecossais, qui leur ravissent ainsi la deuxième place qualificative de leur poule.
– 3 octobre Samoa 5 – 26 Japon :
Les Samoans fébriles et mis sous pression ont été acculés de très nombreuses fois à la faute, ce qui a permis aux Cherry Blossoms d’obtenir une victoire relativement facile.
– 11 octobre Japon 28 – 18 Etats-Unis :
Dernier match des Japonais qui ont rencontré une équipe américaine solide qui leur a causé du souci notamment durant la seconde mi-temps. Malgré cela, l’efficacité du jeu nippon leur a permis de marquer 3 essais. Cette ultime victoire vient conclure un parcours historique (3 victoires en 4 matchs).
L’équipe du Japon a été sans conteste une des sensations de cette Coupe du monde de rugby. Auteurs d’un parcours inégal mais surprenant, les Japonais voient leur route dans cette compétition s’arrêter aux portes des quarts de finale (étape jamais atteinte), dépassés de 4 points par les Sud-Africains et de deux points par les Ecossais qui jouissent d’un double bonus offensif.
Bien que loin d’être irréprochables, les Cherry blossoms ont su sortir du lot au travers d’un jeu discipliné et incisif ponctué de combinaisons de passes qui ont souvent eu raison des défenses adverses. Entraîné par Eddie Jones, le Japon pouvait également compter sur des individualités de qualité comme le puissant capitaine Michael Leitch, le demi de mêlée Fumiaki Tanaka, le talonneur Shota Horie, ou bien sûr le charismatique buteur Ayumu Goromaru.
Le Japon s’est également attiré les faveurs du public. On voyait fréquemment des personnes affublées d’Hachimaki (bandeau japonais) dans les stades, et les maillots de l’équipe ont rapidement été en rupture de stock au début de la coupe.
Si proche de la qualification, ils quittent cette compétition avec les honneurs. Le Japon accueillera la Coupe du Monde de rugby en 2019, les Cherry Blossoms ont donc 4 ans pour être prêts à briller chez eux.