Nobuteru Ishihara, le fils du gouverneur de Tokyo, s’est dit prêt jeudi à défier Taro Aso, le favori dans la course à la succession du Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, démissionnaire.

Le Parti libéral démocrate (PLD, droite, au pouvoir) va élire son nouveau président le 22 septembre, lors d’une consultation interne, et l’élu sera assuré de devenir Premier ministre du Japon, le PLD étant majoritaire à la Chambre basse du Parlement.

Le secrétaire général du PLD et ancien ministre des Affaires étrangères Taro Aso, 67 ans, s’est déclaré intéressé par le poste et caracole en tête des sondages d’opinion.

M. Ishihara, 51 ans, s’est dit prêt à concourir contre M. Aso si aucun autre candidat ne voulait l’affronter. «Je dois me résoudre à chercher des soutiens si personne d’autre ne concourt», a déclaré M. Ishihara lors d’une conférence de presse.

«Je suis du bord opposé à celui du secrétaire général Aso (au sein du PLD, ndlr). Je veux m’assurer que quelqu’un défendra cette ligne», a-t-il ajouté.

Sur le plan économique, M. Aso est un partisan de la dépense publique, lorsqu’elle permet d’améliorer la vie des citoyens.

M. Ishihara a été ministre des réformes administratives de l’ancien Premier ministre Jinichiro Koizumi (2001-2006), un partisan des réformes libérales et de la réduction de la colossale dette publique japonaise.

L’ancienne ministre de la Défense Yuriko Koike, 56 ans, dont la possible candidature est évoquée dans la presse, répond également à ce profil libéral et anti-dette. Mais elle n’a pour l’instant pas postulé officiellement.

M. Ishihara est un ancien journaliste de télévision et a été chef du conseil politique du PLD, ainsi que ministre des Transports.

Il est le fils de Shintaro Ishihara, le gouverneur de Tokyo, connu pour ses positions populistes. Le Premier ministre et président du PLD Yasuo Fukuda a présenté soudainement sa démission lundi soir, expliquant ne pas être en mesure de mener les réformes promises face à une opposition pugnace.

Le PLD gouverne le Japon quasiment sans arrêt depuis 1955. Mais l’opposition de centre-gauche est majoritaire au Sénat depuis juillet 2007 et a mené la vie dure à M. Fukuda pendant son court mandat d’un an.

Agence France-Presse

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