Chargé de remplacer le Stade Olympique National utilisé pour les JO de 1964, le futur grand stade de la capitale japonaise a connu bien des problèmes. Le Japan Sport Council amorce un début de sortie de crise avec la présentation de deux nouveaux projets prometteurs.
La construction du nouveau stade national de Tôkyô a été, à n’en pas douter, un des feuilletons à rebondissements les plus suivis au Japon en ce début d’été 2015.
L’ancien projet conduit par l’architecte Zaha Hadid avait été abandonné en juillet à la suite des nombreuses polémiques qu’il avait suscitées et des multiples critiques dont il avait fait l’objet. Explosant le budget initial de 170 milliards de yens pour finalement atteindre un montant de 252 milliards de yens, l’ancien projet avait généré d’importants conflits autour du financement entre la municipalité de Tôkyô et le gouvernement japonais, tout en s’attirant les foudres des citoyens nippons, choqués par un tel coût mais également peu enthousiastes à la vue du design proposé.
Face à un tel désaveu, les organisateurs ont préféré faire table rase et lancer un nouvel appel d’offres. Du fait de cette décision, le chantier dans son intégralité avait pris un retard non négligeable, dans la mesure où le stade devait être achevé pour la Coupe du monde de rugby qui se tiendra dans l’archipel en 2019. Le Président du World Rugby, Bernard Lapasset, avait même menacé le Japon d’annuler la compétition avant de se raviser, satisfait par le stade de Yokohama et l’Ajinomoto Stadium (où joue l’équipe nationale de football) qui accueilleront finalement les matchs prévus dans le stade national de Tôkyô.
A tous ces événements malvenus s’ajoutent une affaire de plagiat autour du logo des Jeux Olympiques, copié sur celui du théâtre de Liège et la démission du ministre des Sports, de la Culture et de l’Education Hakubun Shimomura le 25 septembre. Ces faits bien que d’une autre nature mènent un peu plus les organisateurs japonais des JO de 2020 dans une impasse.
Après de telles déconvenues, la première réaction est survenue ce lundi 14 décembre. Deux nouveaux projets de stade aux designs bien différents ont été rendus publics, mais ne semblent pas faire l’unanimité pour l’instant.
Ces deux maquettes nommées pour le moment « A » et « B », très probablement issues de cabinets d’architecture japonais (leurs identités sont maintenues secrètes), présentent bien des avantages. Premièrement le coût prévisionnel des deux projets oscille entre 153 et 153.7 milliards de yens, soit un montant bien plus raisonnable. Ensuite leurs apparences se révèlent être plus harmonieuses avec les nombreux parcs présents dans le quartier de Yoyogi qui abritera le stade. Tandis que le « A » associe avec élégance bois et acier, le « B » affiche les cinq Eléments asiatiques traditionnels que sont l’eau, le feu, la terre, le métal et le bois. Une ligne esthétique qui diffère donc sensiblement du premier projet jugé trop futuriste.
Les Tokyoïtes restent très partagés concernant ces nouveaux designs. Lorsque certains craignent que les travaux seront baclés pour rattraper le retard du chantier, d’autres estiment que les designs ne reflètent pas assez les particularités et caractéristiques de la capitale japonaise.
De plus, certains experts en matière de sécurité ont fait part de leurs inquiétudes à propos de l’exposition importante de telles infrastructures à la pose d’explosifs. Toute opportunité de commettre un acte terroriste doit être écartée pour les Japonais, particulièrement préoccupés au sujet de la sécurité des JO depuis les attentats de Paris.
Ces deux stades pourraient être achevés à la fin novembre 2019, il s’agit désormais de faire un choix, et entamer les travaux sans tarder. Et vous, lequel préféreriez-vous ?
Le 1er était vraiment très cher, mais j’aimais son design futuriste.
Aujourd’hui, j’ai un faible (je pratique qi-gong) pour celui qui affiche les 5 éléments asiatiques traditionnels. JRC.