Les minorités sexuelles (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) subissent de nombreuses injustices et attaques physiques ou morales. Suite à de nombreuses plaintes, le principal parti d’opposition, le Parti Démocrate du Japon (PDJ) a déclaré vouloir mettre en place dès l’année prochaine un projet de loi visant à réduire ces discriminations.
Chaque année, de nombreuses plaintes sont déposées pour discrimination envers les minorités sexuelles. Par exemple, récemment, une femme transgenre a porté plainte à Kyôto contre un club de fitness qui insistait pour qu’elle utilise les installations réservées aux hommes. En effet, elle est encore légalement un homme malgré une intervention chirurgical et un traitement hormonal.
Avant sa chirurgie, elle venait non maquillée et dans des vêtements d’homme à la salle de sport. Cependant, après l’intervention, elle s’est vue refuser l’accès aux vestiaires des femmes sous prétexte qu’elle n’en était pas une au vue de ses papiers d’identité. Au Japon il est interdit aux transgenres de changer de sexe légalement lorsqu’ils ont des enfants de moins de 20 ans.
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Le projet de loi pourrait permettre à cette femme de vivre comme elle le souhaite.
Le PDJ souhaite que les écoles servent à promouvoir une compréhension envers ces minorités. Il veut aussi mettre en place un système de conseil pour ceux et celles qui en auraient besoin. Il espère que les autres partis accepteront ce projet.
Selon le plan élaboré par l’équipe qui travaille sur ce projet, la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre sera interdite. Le projet de loi interdit également la discrimination envers des individus basée sur des spéculations.
Il oblige le gouvernement central et les gouvernements locaux à définir une politique de base afin d’interdire « des traitements inappropriés et discriminatoires » par des entités publiques ou prives.
Ces gouvernements seront invités à accorder « l’attention nécessaire » à ceux qui se plaignent des obstacles sociaux dans les limites d’une « mise en œuvre qui ne constituerait pas un fardeau excessif ».
Les employeurs seront tenus de promouvoir la sensibilisation aux minorités sexuelles à travers, entre autres, de programmes de formation.
En avril dernier, une coalition de 58 groupes et associations avait publié un rapport appelant à une législation interdisant la discrimination contre les minorités sexuelles, citant plus de 250 exemples de comportements discriminatoires. Le PDJ semble donc avoir entendu leur appel.
« comportements discriminatoires » on s’en doute mais « attaques physiques » ? est-ce si fréquent au Japon? Homos, lesbiennes frappés, tabassés ou assassinés comme c’est le cas dans bien des pays d’Europe? J’ai un doute ou alors, je ne consulte pas assez les rubriques faits divers.