En ce premier jour de l’année, il est temps pour les japonais de souhaiter 良いお年を yoi otoshi o (bonne année).
Depuis 1873, le Japon fête officiellement le nouvel an du calendrier grégorien. Très importante, cette fête est célébrée pendant plusieurs jours et est accompagnée de nombreux rituels.
Fin décembre, les japonais font le grand ménage appelé 大掃除 ôsôji qui fait office de rite de purification : on nettoie les maisons, les écoles et les bureaux, les objets abîmés sont remplacés, etc. La tradition veut qu’une journée soit consacrée au nettoyage de l’année passée entre le 13 et le 28 décembre afin d’accueillir 年神様 Toshigami, la divinité du nouvel an. C’est aussi l’occasion de décorer les maisons aux couleurs de la nouvelle année pour se protéger des démons.
La tradition veut également que des cartes de vœux soient reçues le matin du 1er janvier. Pour ce faire, le service de poste s’organise afin que toutes les cartes arrivent à temps. Le nombre de cartes envoyées par famille peut s’élever à une centaine.
L’ômisoka ou réveillon du 31 décembre est le deuxième jour le plus important de la tradition japonaise. Il se déroule souvent en famille (même si de plus en plus de jeunes le fêtent ensemble) : on mange un bouillon de soba ou udon appelé 年越し toshikoshi, que l’ont se doit de terminer (symbolique de l’année terminée). Les enfants reçoivent des enveloppes décorées contenant de l’argent appelées お年玉 otoshidama. Par la suite, les familles se rendent au temple ou au sanctuaire dont les plus fréquentés sont le Meiji-Jingu ou le Senso-ji à Tôkyô, le Fushimi Inari Taisha à Kyôto, le Sumiyoshi Taisha à Ôsaka et le Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura.
Le premier jour de l’année, les japonais se lèvent tôt afin d’assister au 初日の出 hatsuhinode, premier lever du soleil et vers 9 heures, on boit le premier sake de l’année destiné à faire partir les maladies de l’année passée. Certains se rendent ensuite au temple pour obtenir des présages pour la nouvelle année. Traditionnellement, les japonais font aussi voler des cerfs-volants.
Le 2 janvier, l’Empereur présente ses vœux à tous ceux venus au Palais impérial de Tôkyô spécialement ouvert aux visiteurs ce jour-là (le Palais n’ouvre ses portes que deux fois dans l’année).
Fêté depuis plus de 200 ans, le nouvel an japonais est marqué par de nombreuses traditions qui le rendent bien différent du notre.
Une très bonne année à tous.