Trois anciens dirigeants de Tôkyô Electric Power Co. ont été inculpés ce lundi pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter la crise nucléaire déclenchée par le tsunami du 11 mars 2011.
Les trois dirigeants accusés de négligence professionnelle ayant entraîné la mort et des blessures sont Tsunehisa Katsumata, président de Tepco à l’époque, et les deux anciens vice-présidents, Sakae Muto et Ichiro Takekuro.
L’acte d’accusation leur reproche les blessures de 13 personnes, y compris des personnels des Forces d’auto-défense lors des explosions d’hydrogène survenues à la centrale, ainsi que la mort de 44 patients forcés d’évacuer un hôpital voisin.
Dans un communiqué publié lundi, le bureau des relations publiques de Tepco a renouvelé ses excuses pour l’accident, mais a refusé de commenter l’acte d’accusation, car il s’agit maintenant d’une affaire criminelle.
Un groupe de résidents de Fukushima soutenu par de nombreux citoyens avait déposé une plainte en 2012 contre des dizaines de membres du gouvernement et de Tepco pour leur responsabilité dans le cadre de la crise nucléaire. Cependant les procureurs avaient décidé de ne pas donner suite à ces accusations, notamment celles contre le Premier ministre de l’époque Naoto Kan. Le groupe a donc réduit sa liste et a demandé un nouvel examen de leur requête.
En juillet 2015, un comité indépendant composé de citoyens a revu la première décision des procureurs affirmant que les trois dirigeants pouvaient être tenus pour responsables. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur un rapport de 2009 montrant que l’endroit était susceptible d’être touché par un tsunami supérieur à 15,7 mètres prouvant donc qu’ils n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour protéger la centrale.
Le procès devrait être long et il est peu probable qu’il commence avant la fin de l’année.