Citigroup va reporter la fusion prévue de deux de ses filiales japonaises, rapporte jeudi le quotidien Nikkei, expliquant que la banque américaine affectée par la crise des « subprimes » cherche à réduire ses coûts au Japon.

Citigroup a par ailleurs annoncé mercredi qu’elle vendrait 91% de sa participation dans la société d’investissement japonaise Nikko Antfactory à des investisseurs, parmi lesquels la banque non cotée Norinchukin, banque des coopératives agricoles japonaises, et la société de trading Mitsubishi, une opération très attendue.

Citigroup avait entamé l’année dernière une campagne d’expansion au Japon mais de lourdes pertes liées à la crise mondiale du crédit l’ont depuis contraint à réduire certaines de ses activités dans la deuxième économie mondiale.

Citigroup va reporter la fusion du courtier Nikko Cordial Securities et de la banque d’investissement Nikko Citigroup, qui devait être bouclée d’ici mars 2009, pour se concentrer sur le renforcement de ses revenus au Japon, écrit le Nikkei, qui ajoute que les coûts d’intégration de ces deux filiales sont élevés.

Un porte-parole de Nikko Citi Holdings, la holding japonaise de Citigroup, a refusé de commenter cet article.

Citigroup a enregistré plus de 58 milliards de dollars de pertes liées à des crédits et à des dépréciations d’actifs depuis un an et licencie des milliers d’employés pour réduire ses coûts.

La banque réduit aussi ses équipes de recherche au niveau mondial et diminue de 10% le nombre des sociétés suivies, avait rapporté mercredi Reuters.

David Dolan, version française Stanislas Dembinski

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