Barack Obama arrivera au Japon ce mercredi 25 mai pour assister au sommet du G7, et profitera de son séjour pour se rendre à Hiroshima. Il a toutefois déclaré à la chaîne japonaise NHK qu’il ne présentera pas d’excuses pour le bombardement de 1945.
« Je pense qu’il est important de reconnaître qu’en temps de guerre, les dirigeants prennent toutes sortes de décisions ». Alors que ce sera la toute première fois qu’un président américain en exercice se rend dans la ville bombardée, Barack Obama a annoncé qu’il ne fera pas d’excuses publiques auprès des survivants des bombardements atomiques qui ont signé la fin de la Seconde guerre mondiale.
En visite au Japon afin d’assister au G7 tenu les 26 et 27 mai, Barack Obama se rendra dans la ville d’Hiroshima le vendredi 27, accompagné par d’anciens prisonniers de guerre américains. D’après le président américain, le but de la visite n’est pas de « simplement revisiter le passé, mais d’affirmer que des gens innocents meurent au cours d’une guerre, de tous les côtés, que nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour essayer de promouvoir la paix et le dialogue à travers le monde, et que nous devons continuer à œuvrer pour un monde meilleur, sans armes nucléaires ».
Un haut responsable américain a souligné que le président fera une brève visite au Parc du Mémorial de la Paix, où il déposera des fleurs pour rendre hommage aux victimes.
Ce refus de faire des excuses risque de créer de nouvelles tensions entre le Japon et les États-Unis : outre le fait qu’une partie des survivants d’Hiroshima avaient demandé ces excuses publiques. Il faut aussi rappeler que les relations entres les deux grandes puissances se sont déjà détériorées il y a quelques jours seulement, suite au meurtre d’une jeune femme de la préfecture d’Okinawa commis par un ressortissant américain travaillant sur l’une des bases de l’armée des États-Unis sur le sol nippon.
Cette affaire avait déjà ravivé des tensions dans tout le pays vis-à-vis de la présence militaire américaine au Japon, et en particulier dans la préfecture d’Okinawa qui accueille à elle seule environ 62% des bases américaines situées sur le territoire japonais.