Jeudi 26 et vendredi 27 mai 2016, l’île japonaise de Kashiko, département de Mie, accueillait le sommet du G7 de Ise-Shima, le « Group of Seven » des plus grandes puissances économiques mondiales. Ce 42e sommet était principalement centré sur les problèmes liés à la croissance mondiale.
Les dirigeants des sept plus grandes puissances économiques mondiales (Royaume-Uni, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et États-Unis) ont commencé ce grand événement par une visite au sanctuaire d’Ise, le plus sacré de tous les sanctuaires de la religion shintoïste. Cette religion, ancienne religion d’État, est désormais utilisée par le gouvernement comme un moyen de promouvoir des valeurs traditionnelles, sociales et culturelles. Le Premier ministre Shinzô Abe est venu y prier avant le début du sommet afin que celui-ci se passe bien.
Les sujets discutés au cours du sommet sont presque tous des sujets importants pour le Premier ministres japonais. Entre autres, la sécurité maritime est un sujet primordial pour le Japon car le pays a de grandes inquiétudes liées à l’augmentation de la présence chinoise dans certaines zones disputées de la Mer de Chine méridionale. De même, il est capital pour le pays organisateur de créer des initiatives pour la santé au niveau mondial, comme la création de fonds pour la lutte contre le terrorisme et les épidémies. Shinzô Abe profite aussi de l’occasion pour promouvoir les technologies et infrastructures japonaises telles que les centrales à charbon et à gaz ainsi que les trains à grande vitesse, à la fois au cours des conseils et aussi des rencontres avec certains dirigeants qui ont lieu en parallèle avec le G7.
Un plan pour l’éducation, la formation et la création d’emplois pour 20 000 personnes au Moyen-Orient est aussi à l’étude. Il servirait à promouvoir le développement et la stabilité sociale dans la région, et à contrer le chômage et les disparités économiques qui contribuent aux mouvements extrémistes.
Au sujet de la santé, le Royaume-Uni a proposé un plan pour promouvoir la recherche de nouveaux antibiotiques. En effet, les experts estiment que la résistance microbienne pourrait tuer 10 millions de personnes en plus chaque année, et pourrait coûter jusqu’à 90 milliards d’euros d’ici 2050. Le contenu de ce plan serait de créé un fond pour récompenser les laboratoires pharmaceutiques qui créent de nouveaux antibiotiques, mais aussi de continuer à encourager les populations à ne pas utiliser ce genre de médicaments à la légère.
Trouver des solutions pour enrayer les effets persistants de la crise économique de 2008 et pour relancer une croissance mondiale encore modérée voire faible sont les priorités du sommet du G7, qui a fait de « la croissance mondiale » la « plus urgente priorité ». Dans le même sens, le Président François Hollande a déclaré que « bien que l’économie mondiale n’est plus en crise, cela ne veut pas dire que cela n’arrivera plus ».
De nombreux autres sujets ont été au programme du sommet : la Corée du Nord, le « Brexit » (sortie éventuelle du Royaume-Uni de l’Europe), les réfugiés, l’évasion fiscale, etc.
Il faut noter que la présence policière a été renforcée depuis les attentats de Paris et de Bruxelles. La police nationale a déployé jusqu’à 70 000 agents de police sur près de 3 500 lieux stratégiques à travers le pays, en en particulier aux abords de ce sommet.